Dans le cadre de la Grande Cause nationale Santé mentale, Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux Soins, a présenté la nouvelle feuille de route interministérielle 2025-2026 consacrée à la promotion d’un sommeil de qualité et à la prévention de ses troubles. Ce plan d’action ambitieux mobilise de nombreux ministères – Santé, Éducation, Travail, Logement, Culture, Enseignement supérieur, Agriculture, Transition écologique et Intérieur – pour mettre en œuvre des mesures concrètes face à un enjeu de santé publique majeur.
Le sommeil est en effet un pilier essentiel de la santé physique, mentale, sociale et cognitive : il conditionne l’équilibre, la réussite scolaire et professionnelle, la mémoire, la concentration, l’humeur et le bien-être général. Pourtant, on constate une dégradation continue du temps et de la qualité du sommeil des Français, phénomène aggravé depuis la crise sanitaire, en particulier chez les enfants, adolescents et jeunes adultes, dont les nuits sont perturbées par les écrans, les réseaux sociaux et des rythmes de vie décalés.
Pour répondre à ce constat, la feuille de route s’appuie sur cinq grands axes : informer et sensibiliser massivement le grand public sur la place centrale du sommeil et les bons repères à adopter ; susciter très tôt de bons réflexes de sommeil, en associant familles et écoles ; agir sur l’environnement de vie et de travail pour favoriser le repos (meilleur aménagement du logement, rythmes professionnels adaptés, réduction des nuisances sonores) ; mieux repérer et accompagner les troubles du sommeil, en renforçant la prévention et l’accès aux soins ; enfin, développer la recherche et l’expertise autour du sommeil pour mieux comprendre son rôle et ses impacts.
Le plan prévoit ainsi la mise en avant de rituels favorisant l’endormissement entre parents et enfants, la lutte contre les nuisances sonores via la création d’espaces labellisés Quiet, et un large soutien à la recherche scientifique et à l’évaluation des initiatives. Une attention particulière est portée à la réduction des inégalités devant le sommeil et à l’accompagnement renforcé des publics les plus vulnérables.
Avec cette feuille de route, le gouvernement entend marquer une nouvelle étape après le premier plan sommeil de 2007-2010, et affirmer que la promotion d’un sommeil de qualité doit être un réflexe de santé publique, au même titre que l’alimentation ou l’activité physique. Yannick Neuder résume la démarche : « Promouvoir un sommeil de qualité, c’est agir pour la santé mentale, la réussite de nos enfants et la vitalité de notre société. »
Ce plan interministériel traduit une volonté forte : replacer le sommeil au cœur des politiques publiques pour améliorer, durablement, la santé et la qualité de vie de tous.