Marc Ferracci, ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie, Clara Chappaz, ministre chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, et Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement, ont dévoilé les résultats de la 7e relève de l’appel à projets « Première usine », une initiative phare du plan France 2030. À cette occasion, neuf nouvelles entreprises industrielles innovantes vont bénéficier d’un accompagnement financier pour concrétiser la création de leur premier site de production sur le territoire français.
Dotée de près de 49 millions d’euros pour cette nouvelle vague, l’enveloppe permettra d’appuyer des projets industriels à fort potentiel, dans des secteurs jugés stratégiques pour l’avenir de la nation : énergie, santé, chimie, agroalimentaire, et technologies de pointe. Ces projets incarnent une volonté commune de renforcer la souveraineté industrielle du pays tout en répondant aux défis économiques, écologiques et technologiques du XXIe siècle.
Depuis son lancement en 2022, le dispositif « Première usine » a déjà permis de soutenir 91 projets pour un montant total de 392 millions d’euros, générant près de 5 milliards d’euros d’investissements industriels. Pensé pour accompagner les start-ups et PME innovantes, ce programme vise à franchir un cap décisif : celui du passage de l’innovation à la production. Il permet de financer, sous forme de subventions et d’avances remboursables, la construction de la première unité industrielle, étape clé dans la vie d’une jeune entreprise à vocation productive.
Piloté par la Direction générale des entreprises (DGE) et le Secrétariat général pour l’investissement, et opéré par Bpifrance, ce dispositif s’inscrit dans le cadre plus large de la stratégie « Start-ups industrielles » de France 2030. Il offre un soutien structurant à ces entreprises à chaque étape de leur développement, en articulation avec d’autres outils du plan, comme les guichets d’aides et le programme i-Demo.
Aujourd’hui, plus de 2 500 start-ups industrielles ont été recensées en France. Elles jouent un rôle moteur dans la relance de la production nationale et dans la transition vers une économie plus innovante, plus souveraine et plus résiliente. Leur montée en puissance est d’ailleurs l’un des marqueurs les plus tangibles de la dynamique de réindustrialisation engagée depuis plusieurs années, comme le montre le baromètre industriel de l’État.
Marc Ferracci a salué la qualité et la diversité des projets sélectionnés : « Je félicite les neuf nouveaux lauréats. Le dispositif “Première usine” est l’outil qui permet à ceux qui innovent de transformer leurs idées en unités de production réelles. Ces projets, qui couvrent des domaines aussi variés que la santé, la chimie, le spatial ou l’agroalimentaire, incarnent l’ambition industrielle que nous portons pour la France de demain. »
Clara Chappaz a, de son côté, insisté sur le rôle central de ces jeunes entreprises dans le paysage industriel français : « En 2024, les start-ups industrielles ont représenté 20 % des nouvelles ouvertures d’usines, hors extensions. C’est un signal fort. L’intégration de technologies avancées, notamment l’intelligence artificielle, est une chance pour notre réindustrialisation. Nous sommes fiers d’accompagner ces pionniers, dont les réussites futures seront aussi celles de notre souveraineté numérique et industrielle. »