Les bus et tramways parisiens seront affectés par trois jours de grève à partir de ce lundi 23 mai dans le réseau de transport public de […]
Les bus et tramways parisiens seront affectés par trois jours de grève à partir de ce lundi 23 mai dans le réseau de transport public de la capitale. Aux heures de pointe, il faudra s’attendre à ne voir respectivement que trois tramways et deux bus.
Après les grèves du 25 mars (niveau de transport réduit à 30 % en moyenne) et la journée noire dans le métro et le RER du 18 février, de nouvelles mobilisations dans les transports en commun de Paris et de la région Île-de-France sont prévues, dans les bus et les tramways. Plusieurs syndicats du département RDS (Réseau de surface)-RATP prévoient en effet une grève massive pour les lundi 23, mardi 24 et mercredi 25 mai 2022. On s’attend à ce que la circulation soit fortement perturbée lundi, puisque seulement 60 % du trafic sera assuré par la RATP. Une petite amélioration est attendue pour mardi.
Seulement trois tramways et deux bus sur trois sur cinq devraient circuler aux heures de pointe, avec des lignes interrompues aux heures creuses et des variations selon les secteurs. Dans le détail, cinq des huit lignes de tramway exploitées par la RATP en région parisienne seront concernées par cette grève. Sur trois d’entre elles (T1, T2, T3a et T3b), un tramway sur deux circulera tout au long de la journée et les lignes seront totalement fermées en milieu de journée. Sur la ligne T8, la fréquence sera d’un tramway sur quatre, et pas de transport hors période de pointe. Les T5, T6 et T7 auront un service régulier, tout comme les bus de nuit. A priori. Si cette grève ne touche pas les métros et les RER, nombre de salariés devraient prendre leur véhicule ou prévoir d’autres modes de déplacement.
Il y aura environ 18 000 machinistes (conducteurs de bus et tramways) à l’arrêt, un chiffre en hausse par rapport à la mobilisation du 25 mars, assurent les syndicats (UNSA RATP Pôle Bus, FO RDS, CGT RATP Bus, CFDT, SAT RATP, et Solidaires Groupe RATP) qui considèrent qu’ils n’ont pas obtenu gain de cause. Ils rappellent qu’ils veulent légitimement défendre leurs conditions de travail, face à l’ouverture à la concurrence en 2025 du réseau des transports publics de Paris et de la petite couronne. Keolis et Transdev, respectivement filiales de la Caisse des dépôts et Keolis, filiale de la SNCF, sont sur les rangs. Approuvée par l’autorité organisatrice des transports Île-de-France Mobilités, cette privatisation – ou libéralisation, c’est selon – conséquence d’une décision européenne, fait craindre des suppressions d’emploi. Elle est vivement critiquée par l’intersyndicale comme synonyme de démantèlement de l’entreprise publique et de « casse des conditions de travail des machinistes-receveurs ».
La direction de la RATP n’a pas réussi à trouver un accord avec les syndicats. Cette grève massive de trois jours qui paralysera les transports en Île-de-France vient marquer l’échec d’un an de négociations. En mars, la CGT-RATP soulignait que les 207 millions d’euros de résultat net de l’entreprise n’étaient pas à la hauteur des réponses apportées par la direction aux revendications salariales des agents. Dont acte.