Rachida Dati, ministre de la Culture, et Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, ont officiellement lancé l’Alt-Edic à la Cité internationale de la langue française, au château de Villers-Cotterêts. Cette inauguration marque également la première assemblée des membres de l’Alliance, réunissant des représentants de 25 États membres, des chercheurs, des développeurs et des industriels.
Depuis 2024, la France dirige l’Alt-Edic, une organisation européenne dédiée à la création d’une infrastructure numérique pour soutenir le développement de l’intelligence artificielle générative. Son objectif : collecter et structurer des données pour entraîner des modèles d’IA performants dans toutes les langues européennes, tout en préservant la diversité linguistique et culturelle de l’Europe. L’Alliance rassemble 18 États membres et 7 observateurs.
Lors de l’inauguration, les ministres ont salué les réussites de l’Alt-Edic, lauréat de quatre projets financés par le programme Europe numérique, pour un montant total de 88 millions d’euros. Ces projets visent à développer des infrastructures numériques, améliorer la collecte de données et l’évaluation des modèles linguistiques, tout en préservant la diversité linguistique de l’Europe. Parmi les projets phares figurent « AltEdic4EU », « LLMs4EU », « OpenEURollM » et « LLM-Bridge », qui renforceront la compétitivité de l’Europe dans le domaine des technologies linguistiques.
L’inauguration de l’Alt-Edic s’inscrit dans un contexte plus large de soutien à l’innovation et à la compétitivité des économies françaises et européennes. Quelques jours avant cet événement, la France a annoncé la labellisation de l’AI Factory France par le programme EuroHPC, confirmant l’excellence du pays en matière d’intelligence artificielle et de calcul haute performance. Dans ce cadre, l’Alt-Edic et l’AI Factory France ont entamé des discussions pour un partenariat visant à renforcer la collecte de données et la puissance de calcul pour les projets d’IA.
Un consortium industriel de 38 entreprises, dont 20 françaises, a également été formé pour participer à la gouvernance de l’Alt-Edic, garantissant ainsi une meilleure représentation des besoins du tissu économique dans les décisions stratégiques de l’Alliance.