Une zone de contrôle temporaire a été instaurée dans le département sur décision de la préfète du Val-de-Marne Sophie Thibault, suite à un cas d’influenza aviaire […]
Une zone de contrôle temporaire a été instaurée dans le département sur décision de la préfète du Val-de-Marne Sophie Thibault, suite à un cas d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) détecté en Seine-et-Marne. Si aucun cas n’a été recensé à ce stade dans le département, des mesures préventives dans les lieux de détention de volailles (basses-cours) ainsi qu’une surveillance renforcée de la faune sauvage sont ainsi mises en place pour une durée de 21 jours. Neuf communes du Val-de-Marne, situées dans un rayon de 20 km du cas recensé, sont ainsi concernées : Champigny-sur-Marne, Chennevières-sur-Marne, Noiseau, Ormesson-sur-Marne, Le Plessis-Trévise, La Queue-en-Brie, Santeny, Sucy-en-Brie, Villiers-sur-Marne.
Sont notamment mises en place les mesures suivantes dans la zone définie :
• le recensement et le suivi sanitaire de l’ensemble des lieux de détention de volailles et oiseaux captifs (exploitations commerciales et particuliers). Les particuliers doivent ainsi se déclarer sur le site du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation ou à défaut auprès de leur maire à l’aide du formulaire disponible sur ce même site. Des contrôles seront quant à eux réalisés dans les exploitations commerciales ;
• le signalement auprès de la direction départementale de la protection des populations de toute mortalité ou comportement anormal des volailles et oiseaux captifs, par les détenteurs ou les vétérinaires ;
• des mesures de biosécurité ;
• plus largement, des restrictions concernant les mouvements d’animaux et de produits.
Pour rappel, la France métropolitaine connaît une forte augmentation du nombre de cas d’influenza aviaire en élevage et dans la faune sauvage. Le niveau de risque a été relevé de « négligeable » à « modéré » sur l’ensemble du territoire national à l’approche de l’automne. Ainsi, depuis le 2 octobre dernier, un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection ont été mis en place. 25 foyers en élevage ont été confirmés depuis le 1er août dernier en France, à la date du 18 octobre 2022. La préfète du Val-de-Marne a tenu à saluer l’engagement des vétérinaires, laboratoires et professionnels du secteur, fortement mobilisés. Elle remercie également les maires des communes concernées pour leur implication tout en soulignant l’investissement de la direction départementale de la protection des populations dans la protection de la filière.
L’influenza aviaire est une maladie animale virale très contagieuse. Elle affecte les oiseaux chez lesquels elle peut provoquer, dans sa forme hautement pathogène, des épisodes de mortalité pouvant aller jusqu’à 100 % du troupeau et des périodes de baisses de production importantes. Les symptômes sont principalement respiratoires, digestifs ou nerveux, ou simplement une perte d’appétit. Tous les oiseaux sont sensibles à l’influenza aviaire, mais la surveillance de l’avifaune sauvage porte avant tout sur les familles présentant un intérêt particulier, dont les anatidés (oies, cygnes, canards…), les rallidés (foulques…), les laridés (mouettes, goélands, sternes…), mais aussi les rapaces et les échassiers. La maladie peut être propagée entre élevages et basses-cours par l’intermédiaire de contacts directs entre oiseaux, domestiques et sauvages et de contacts indirects à travers des véhicules, du matériel, des personnes, des fientes, du lisier et des résidus d’élevage. Les contacts directs entre oiseaux domestiques et sauvages peuvent se produire en particulier le long des couloirs de migration des oiseaux sauvages ou pendant la campagne de chasse.