L’Italie, l’Allemagne et la France se sont réunies à l’invitation d’Adolfo Urso, ministre des Entreprises et du « Made in Italy » de la République italienne. […]
L’Italie, l’Allemagne et la France se sont réunies à l’invitation d’Adolfo Urso, ministre des Entreprises et du « Made in Italy » de la République italienne. La rencontre a eu lieu à Rome en présence d’industriels français, allemands et italiens. Cette réunion, la deuxième de ce type, visait à insuffler une nouvelle dynamique dans la coopération industrielle, en se concentrant sur des domaines stratégiques pour l’Union européenne et au-delà. Un des sujets clés de discussion a été l’intelligence artificielle (IA), dans le contexte de la transition numérique et écologique.
L’importance de l’IA en tant que technologie transformationnelle a été soulignée, et il a été convenu de la placer au centre de la politique industrielle de l’Union européenne. Cela implique de tirer parti des avancées en matière d’IA pour renforcer la compétitivité industrielle, la productivité et le positionnement mondial de l’UE. La coopération entre ces trois pays vise à faciliter l’offre et la demande d’IA, tout en explorant de nouvelles opportunités et en utilisant au maximum les outils existants pour créer une industrie européenne de l’IA compétitive au niveau mondial.
Les ministres ont également convenu de simplifier les procédures administratives liées aux projets impliquant plusieurs États membres de l’UE, en particulier pour soutenir la participation des startups européennes à des projets de transition numérique et écologique. Ils ont exprimé leur soutien à la création d’un écosystème européen solide de capital-risque pour aider les entreprises innovantes à obtenir le financement nécessaire.
La coopération doit également exploiter pleinement les centres de compétences, les hubs d’innovation numérique européens et les consortiums pour les infrastructures numériques, en créant un réseau de connaissances et d’innovation sans frontières. En ce sens, les ministres ont salué les efforts visant à créer un consortium européen dédié à l’IA pour développer des technologies linguistiques et des modèles de fondation. Cette coopération renforcée repose sur la détermination politique des trois pays à travailler ensemble, à adopter des politiques concrètes, notamment en soutenant les startups et les PME dans le domaine de l’innovation numérique et de l’IA.
Les ministres ont également souligné l’importance d’une réglementation favorable à l’innovation en matière d’IA au sein de l’UE, visant à réduire les charges administratives inutiles pour les entreprises, en particulier les PME. Dans cette perspective, ils ont insisté sur la nécessité de simplifier les procédures administratives pour les projets d’investissement au sein de l’UE, créant un environnement réglementaire simple et prévisible, notamment pour les PME.
En outre, la protection des données a été mise en avant comme un enjeu stratégique. Les ministres ont plaidé en faveur d’une libre circulation, d’un accès et d’une utilisation sécurisés des données au sein de l’Union européenne. Ils ont discuté de la création d’un système de certification de cybersécurité pour les fournisseurs de services cloud et ont insisté sur la nécessité de protéger efficacement les données sensibles en Europe.
Lors de la rencontre, les ministres ont également évoqué les progrès réalisés dans le cadre du groupe de travail trilatéral sur les matières premières critiques, soulignant leur engagement à explorer des possibilités de coopération en matière d’investissements, de stress tests, de stocks et d’achats conjoints. La collaboration entre l’Italie, l’Allemagne et la France est essentielle pour renforcer le rôle de l’Europe à l’échelle mondiale, en garantissant sa sécurité, sa souveraineté stratégique, sa résilience et son leadership technologique.