La Défense Jazz Festival : record de fréquentation

La 48e édition de La Défense Jazz Festival a connu un record de fréquentation en rassemblant 57 000 festivaliers, soit une augmentation de 54 % par rapport à l’année précédente. Pendant une semaine entière, plus de vingt concerts gratuits ont animé l’espace entre les tours de La Défense, offrant aux visiteurs une expérience musicale riche en émotions et en découvertes. L’ouverture du festival a été marquée par le concert électrisant du trio GoGo Penguin, dont l’électro jazz cinématographique a séduit près de 6 000 spectateurs, ravis de retrouver le groupe après six ans d’absence. Le lendemain, Jalen Ngonda a enchanté le public avec sa voix unique lors d’une prestation en exclusivité francilienne, rappelant les grandes années de Motown. Plus tard dans la semaine, Dhafer Youssef a transporté les festivaliers avec les sonorités de son oud mêlées à des influences jazz et traditionnelles tunisiennes, tandis que Groundation a fait vibrer le Parvis avec son jazz-reggae, trente ans après ses débuts. La semaine s’est achevée avec La Chica & El Duende Orchestra qui ont invité les festivaliers à danser au rythme de leur musique envoûtante.
Les concerts du midi ont également battu des records, avec des pauses déjeuner rythmiques où les jeunes groupes Wet Enough !? et Black Lives ont rassemblé environ 2 500 personnes. En fin de semaine, Kin’Gongolo Kiniata et Def Mama Def ont enflammé le public, annonçant un week-end particulièrement festif. Ce dernier a tenu toutes ses promesses avec 20 000 festivaliers venus assister à des performances exceptionnelles. Le samedi soir, Angélique Kidjo et Sampa the Great ont uni leurs talents pour offrir un jazz universel et multiculturel qui a touché toutes les générations. Le festival s’est clôturé en apothéose avec la légende du jazz fusion Herbie Hancock, qui est monté sur scène pour la troisième fois, réunissant 12 000 personnes et confirmant l’attrait intemporel de ce genre musical.
Cette édition a également mis en lumière la capacité du festival à attirer un public jeune, avec 53 % des festivaliers âgés de 16 à 35 ans, loin de l’image traditionnelle d’un jazz vieillissant. La programmation ouverte, éclectique et accessible a permis de réunir autant les habitués que des passants ou des travailleurs découvrant le festival par hasard, créant ainsi un espace public partagé et festif. La 3e édition du jeune jury du jazz a permis à une vingtaine de jeunes issus d’un foyer pour mineurs non accompagnés et d’un club de prévention des Hauts-de-Seine de s’initier au jazz à travers des ateliers animés par une médiatrice spécialisée, et de voter pour leur coup de cœur, le groupe Moustik Haterz. Par ailleurs, le Concours national de Jazz de La Défense, un rendez-vous prestigieux du festival, a accueilli six groupes sélectionnés par un jury professionnel et récompensé le groupe AMG ainsi que le saxophoniste Keïta Janota.
Pour garantir un environnement sûr, le festival a collaboré avec l’association Kluster, mettant en place une safe zone où les festivaliers pouvaient se renseigner, s’informer et être pris en charge en cas d’agressions ou de violences discriminantes, sexistes ou sexuelles. Depuis près de cinquante ans, La Défense Jazz Festival défend une vision ouverte et plurielle du jazz, célébrant la diversité des styles et l’hybridation des genres comme expressions d’un art vivant, libre et profondément émancipateur.
Cette manifestation s’inscrit dans la politique culturelle de la Vallée de la Culture des Hauts-de-Seine, qui vise à toucher le plus grand nombre grâce à une offre culturelle variée, adaptée à tous les âges et à tous les goûts. Elle comprend aussi des dispositifs dédiés à la formation des spectateurs d’aujourd’hui et de demain ainsi qu’à la mise en accessibilité des sites culturels. La Défense Jazz Festival 2025 s’est déroulée du 23 au 29 juin sur la place de La Défense, devenant une fois de plus un rendez-vous incontournable du jazz à Paris et en Île-de-France.