La Russie et les nations occidentales sont engagées dans une bataille pour l’énergie, alors que le conflit en Ukraine ne cesse de faire rage. L’Allemagne va […]
La Russie et les nations occidentales sont engagées dans une bataille pour l’énergie, alors que le conflit en Ukraine ne cesse de faire rage. L’Allemagne va prendre des mesures d’urgence pour assurer son approvisionnement énergétique suite à une diminution significative des livraisons de Gazprom.
Berlin a ainsi annoncé ce 19 juin qu’elle mettrait l’accent sur le charbon, le combustible fossile le plus sale qui contribue le plus au réchauffement de la planète – un recours annoncé néanmoins comme provisoire. Il est difficile de réduire la consommation de gaz, a reconnu en substance le ministre de l’Environnement Robert Habeck alors que le gouvernement d’Olaf Scholz prévoit d’éliminer progressivement le charbon d’ici 2030.
Selon Robert Habeck, Gazprom a récemment réduit les livraisons par Nord Stream de 40 %, puis de 33 %, en invoquant un problème technique alors que les stocks de gaz du pays avoisinent les 55 %. La sécurité de l’approvisionnement est garantie, mais la situation est grave, selon le Vert allemand, d’autant que la Rassie devrait fermer un peu plus ses robinets les mois à venir. Cependant, pour le gouvernement allemand, il s’agit d’une « décision politique » qui semble être une tentative d’influencer la diplomatie délicate entre Moscou et les nations occidentales sur le conflit en Ukraine.
Si l’Allemagne a augmenté ses achats de gaz naturel liquéfié ramené notamment de Belgique, des Pays-Bas et de Norvège, elle continue d’importer près de 35 % de son gaz de Russie, contre 55 % avant février, malgré les tensions entre les deux nations. Berlin estime qu’un système d’enchères pour la vente de gaz à l’industrie fera baisser la consommation de son puissant secteur manufacturier, ce qui sera inclus dans le train de mesures annoncé.