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Le bonus écolo passe à la vitesse européenne

Par Samy Abtroun
Publié le 11 septembre 2025 à 10h30 – Temps de lecture : 3 minutes

À partir du 1er octobre, acheter une voiture électrique produite en Europe rapportera un coup de pouce supplémentaire. Le gouvernement annonce en effet une hausse de 1 000 euros du bonus écologique pour tout véhicule assemblé sur le continent et équipé d’une batterie européenne.

Cette prime exceptionnelle s’ajoute au dispositif existant, financé depuis le 1er juillet 2025 par les certificats d’économie d’énergie. Selon les revenus des ménages, le bonus peut déjà atteindre 4 200 euros pour l’achat d’un véhicule répondant au score environnemental minimal. Avec la nouvelle mesure, l’aide grimpera jusqu’à 5 200 euros pour les modèles les plus vertueux, renforçant ainsi l’attrait du « made in Europe ». La liste des véhicules concernés sera publiée par l’Ademe et mise à jour chaque mois.

Au-delà du soutien direct aux acheteurs, le gouvernement affiche un objectif plus large : consolider la filière automobile européenne face à une concurrence internationale féroce. La France entend défendre une stratégie de souveraineté industrielle et climatique, considérant que la réindustrialisation est indissociable de la transition écologique. Le signal est clair : encourager les constructeurs à se fournir auprès des usines de batteries qui se développent en France et en Europe, et soutenir leur montée en puissance.

Cette orientation s’inscrit dans la ligne des recommandations européennes. Le commissaire Stéphane Séjourné a récemment défendu l’idée d’une préférence européenne, dans la continuité de l’appel lancé par Mario Draghi en septembre 2024 pour intégrer explicitement des critères « Made in Europe » dans les politiques industrielles. Le Conseil des ministres franco-allemand, réuni fin août 2025, avait d’ailleurs rappelé cet objectif.

Pour Agnès Pannier-Runacher, la mesure incarne un double bénéfice : « C’est une avancée pour le pouvoir d’achat, pour le climat et pour l’industrie. Nous rendons la voiture électrique plus accessible tout en valorisant celles qui sont produites en Europe avec une empreinte carbone plus faible. » Marc Ferracci insiste de son côté sur la logique de souveraineté : « Je me bats pour la préférence européenne, pour concilier emploi industriel et transition énergétique. En renforçant le soutien aux véhicules assemblés en Europe, nous protégeons notre tissu industriel et préparons l’avenir de notre planète. »