L’unité d’élite de la gendarmerie nationale, le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), vient de publier, en partenariat avec la Sécurité routière, un film de sensibilisation qui rappelle à tous l’importance cruciale du port de la ceinture de sécurité. Ce message, simple mais vital, s’appuie sur un exemple frappant : même dans le cadre d’une mission d’urgence où chaque seconde compte, les militaires du GIGN ne négligent jamais ce geste essentiel.
« Une intervention d’urgence, c’est une guerre contre le temps. Chaque seconde va compter parce que chaque seconde, c’est une vie qui potentiellement sera sauvée », souligne le général de division Ghislain Réty, à la tête du GIGN. Pourtant, malgré la pression du chronomètre et la nécessité d’arriver le plus rapidement possible sur les lieux d’une intervention, un geste réflexe n’est jamais oublié : s’attacher dès que l’on prend place dans le véhicule.
Le général Réty précise : « On va rouler plus vite que la vitesse autorisée, pour autant nos militaires sont très bien formés […] et ce qui est sûr, c’est qu’ils portent toujours la ceinture parce qu’il est capital d’arriver sur la mission et de n’avoir aucun blessé sur la route. La ceinture, c’est l’assurance-vie qui va nous permettre d’arriver sur place […] Ce serait une aberration que de ne pas porter cette ceinture. »
S’attacher est un geste simple et rapide, mais qui peut faire la différence entre la vie et la mort. Pour le GIGN, il ne s’agit pas seulement d’une obligation réglementaire, mais d’un élément stratégique : pour sauver des vies, il faut être soi-même en vie. Le film souligne également que ce réflexe n’est pas réservé aux professionnels de l’urgence : il doit devenir automatique pour tous les usagers de la route, que ce soit pour un trajet quotidien vers l’école, le travail ou les courses.
Boucler sa ceinture protège non seulement soi-même, mais aussi les autres passagers, en particulier les enfants qui doivent être attachés tant qu’ils ne peuvent le faire seuls. Quel que soit la durée du trajet ou le mode de transport, le message est clair : attacher sa ceinture est un geste vital qui doit devenir un réflexe inconditionnel.
Les chiffres de la Sécurité routière confirment l’urgence de ce message : en 2024, 328 personnes tuées dans des véhicules de tourisme, utilitaires, poids lourds, autocars ou voiturettes ne portaient pas leur ceinture, soit 22 % des décès dans ces véhicules. Le défaut de port de ceinture est particulièrement préoccupant chez certains profils : 36 % des conducteurs alcoolisés tués, 30 % des victimes tuées de nuit, 38 % des passagers de 18-24 ans et 37 % des 25-34 ans, ainsi que 41 % des adolescents de 14 à 17 ans et 18 % des enfants de moins de 14 ans.
En mettant en avant l’exemple du GIGN, ce film, à visionner ici, rappelle que chaque trajet mérite le même niveau de vigilance, et que la sécurité routière commence par un geste aussi simple que rapide : boucler sa ceinture.