Le gouvernement devrait bientôt lancer une offre intéressante sur les voitures électriques à destination des plus modestes. Les détails de ce plan qui fait référence à […]
Le gouvernement devrait bientôt lancer une offre intéressante sur les voitures électriques à destination des plus modestes. Les détails de ce plan qui fait référence à une promesse de campagne formulée par Emmanuel Macron en mars dernier sont encore inconnus, mais on se tient au chiffre symbolique d’un véhicule à 100 euros par mois… par des mécanismes de leasing, une location longue durée subventionnée. Objectif : réduire la pollution sur les routes tout en permettant aux quatre roues d’aller jusqu’aux centres des villes, lesquels se passeront à terme des diesels et autres vieilles voitures polluantes et consommatrices d’un carburant devenu hors de prix.
Des subventions accordées par l’État ont déjà dopé les ventes de voitures électriques. Mais ces aides évaluées à quelque 10 000 euros avec la prime à la casse ont davantage concerné les plus aisés, amateurs notamment des très chères Tesla. Ou de la Renault Zoé nationale pour les revenus moyens. Pour généraliser l’électrique et cette mobilité plus propre pour tous, le gouvernement veut tendre vers un dispositif réservé aux jeunes et professions sociomédicales, et accordé sous conditions de ressources. « Les couples qui gagnent le Smic ou un peu plus », avait précisé le président Macron en avril.
Cette « location sociale » viserait 100 000 véhicules électriques par an. Coût : 50 millions d’euros pour la première année. Ramené à chaque voiture, ce montant correspondrait donc à la petite somme de 500 euros. Pas de calendrier annoncé, mais selon la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, le dispositif devrait être mis en place rapidement, par une loi de finances rectificative.
Les constructeurs ont anticipé ce genre de dispositif en proposant des offres pour les petits revenus. Renault, Hyundai ou encore MG proposent des loyers faibles, avec un kilométrage limité, ce qui sied bien à l’électrique. 120 euros par mois avec 40 000 kilomètres sur 4 ans pour la Spring de Dacia, 99 euros par mois avec 30,000 km sur trois ans et demi pour la Leaf de Nissan. Fiat ou Peugeot font des propositions comparables à moins de 150 euros.
L’intervention de l’État devrait rassurer les ménages à faible revenu et leur permettre d’accéder à ce marché jusque-là réservé. Reste qu’en ces temps de pénurie et de crise, la production de tels véhicules est fortement ralentie. En cause, les batteries notamment dont le coût pourrait être fortement augmenté et gonfler le loyer mensuel. Autre sujet de préoccupation, le déploiement de stations de recharge encore largement insuffisant, notamment dans les quartiers visés par cette mesure.