Les élus de l’Agglo Grand Paris Seine & Oise ont adopté ce 24 novembre, en conseil, l’évaluation à mi-parcours du Programme local de l’habitat intercommunal (PLHi) […]
Les élus de l’Agglo Grand Paris Seine & Oise ont adopté ce 24 novembre, en conseil, l’évaluation à mi-parcours du Programme local de l’habitat intercommunal (PLHi) pour la période 2018-2020. Quatre orientations le sous-tendent : participer à l’effort régional de production de logements, en veillant au développement équilibré et durable du territoire ; agir pour un parc social attractif ; prévenir la dévalorisation du parc privé, renforcer son amélioration et lutter contre l’habitat indigne ; et contribuer à répondre aux besoins spécifiques en logements.
Avec 2 710 logements construits en moyenne par an, soit 500 de plus que l’objectif prévisionnel, le bilan global témoigne d’une réelle dynamique. Plusieurs facteurs l’expliquent, notent les élus : « une demande importante sur le territoire et à l’échelle régionale, un marché immobilier attractif, notamment sur le secteur est, et un tiers de la production réalisé en dehors de toute intervention publique donc plus difficile à maîtriser. » D’autres évolutions participent de ces résultats : la forte pression sur les réseaux de transport et les équipements, l’augmentation du prix du m2 qui profite aux acquéreurs souvent extérieurs disposant d’un meilleur pouvoir d’achat ; une sollicitation des réserves foncières (de 18 à 24 ha par an) ainsi qu’une qualité des logements qui ne satisfait pas toujours aux attentes en termes de typologie, d’usages et de performances environnementales. Grand Paris Seine & Oise a programmé une intensification des partenariats avec les communes, les principaux acteurs et les opérateurs intermédiaires.
Sur le territoire, les communes ne sont désormais plus que dix-sept à ne pas remplir les conditions de la loi SRU (une part de 25 % de logement social par rapport aux résidences principales d’ici 2025 pour les communes de plus de 1 500 habitants), soit quatre de moins qu’en 2018 – quatre communes comptent même plus de 40 % de logements sociaux. La situation devrait évoluer puisque près de la moitié des nouveaux logements sociaux est produite dans des communes en rattrapage SRU. L’Agglo relève néanmoins des lenteurs dans les délais de construction. « Alors que 1 000 logements sociaux par an sont validés, la livraison se limite, elle, à 660. » Des projets d’hébergement et de logement adapté ont été par ailleurs réalisés, notamment dans le cadre de restructuration de foyers existants. Ces opérations ont fait passer le ratio du nombre de places pour 1 000 habitants de 16,6 à 21,1, ce qui permet de réduire leur fort déficit en Île-de-France. S’agissant de l’attribution de logements sociaux, une convention intercommunale doit accélérer le rééquilibrage territorial hors et dans les quartiers Politique de la ville. « Grand Paris Seine & Oise est également actif pour permettre la réussite des relogements dans le cadre du renouvellement urbain (22 % des 1 091 ménages à reloger ont été réalisés à fin septembre 2022) », ajoute l’Agglo.
Dans le privé, Grand Paris Seine & Oise a initié une étude pour définir une stratégie d’intervention. Achevée au printemps dernier, celle-ci propose un programme d’action sur 20 ans autour de quatre axes : renforcer la lutte contre l’habitat indigne (environ 3 000 logements concernés), freiner la dégradation du bâti privé dans les centres anciens (une vingtaine de quartiers concernés avec au moins 2 600 logements à réhabiliter), lutter contre la vacance de longue durée (environ 1 900 logements, dont 76 immeubles entièrement vacants), et accompagner la dynamique d’intervention sur les copropriétés en difficulté (37 % des logements privés sont en copropriété).
L’Agglo relève enfin plusieurs dispositifs qui visent à lutter contre la dégradation du parc, parmi lesquels le permis de louer mis en place dans les communes de Mantes-la-Jolie, Les Mureaux et Meulan-en-Yvelines, la création de l’opération de requalification des copropriétés dégradées d’intérêt national au Val Fourré à Mantes-la-Jolie ou encore des opérations d’amélioration de l’habitat – Renouvellement urbain pour Mantes-la-Jolie, Limay, Meulan-en-Yvelines, Les Mureaux.
Grand Paris Seine & Oise, une collectivité issue de la fusion de 6 intercommunalités du nord des Yvelines, a vu le jour le 1er janvier 2016. Elle s’étend sur une superficie de 500 km2 et réunit plus de 405 000 habitants répartis dans 73 communes. À ce titre, elle se positionne comme la plus grande communauté urbaine de France, une envergure qui lui permet de se placer au 13e rang des Établissements publics de coopération intercommunale au plan national.