Joyau de notre patrimoine national et mondial, l’obélisque de Louxor de la place de la Concorde a été restauré en 2022 par les services du ministère de la Culture, en partenariat avec le mécénat de compétence de Kärcher. Ce chantier, réalisé à l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, sous la maîtrise d’ouvrage de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) d’Île-de-France, a redonné tout son éclat à ce monument emblématique du paysage parisien et symbole chargé d’histoire.
Un an après la fin de cette opération exceptionnelle, une cérémonie d’inauguration du monolithe restauré a eu lieu ce mardi 20 juin 2023 place de la Concorde.
À cette occasion, Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, était présente pour la pose de la pointe du pyramidion, réalisée par les Ateliers Saint-Jacques et la Fonderie de Coubertin en présence d’une jeune apprentie en ferronnerie d’art et de Laurent Roturier, directeur régional des affaires culturelles d’Île-de-France.
Pendant les opérations de restauration, le pyramidion en bronze sur une structure en acier recouvert d’or, posé en 1998 a été redoré à la feuille d’or par l’entreprise Gohard, lui rendant son éclat d’origine, et à l’obélisque celui de son image de rayon de soleil pétrifié, gloire à Ramsès II.
Le pyramidion en place était resté inachevé à son sommet pour des raisons techniques liées au déroulement contraint du chantier. Il fut terminé par un pas de vis permettant le guidage pour la pose ultérieure d’une pointe. Ce sommet inachevé laissait incomplète la cohérence esthétique du pyramidion et permettait à des volatiles de s’y poser et de le dégrader.
Aujourd’hui sous l’impulsion de la Drac (conservation régionale des monuments historiques) et de la conservatrice des monuments historiques Isabelle Morin Loutrel, le ministère de la Culture a décidé de coiffer le pyramidion d’une terminaison en pointe. De nouvelles études ont conduit la conservatrice des monuments historiques actuelle et François Chatillon, à proposer une terminaison en acier, prolongeant la crêtes du pyramidion, et raccordée au pas de vis existant. La pointe du pyramidion, qui sera dorée à la feuille d’or, donnera une silhouette parfaite à l’obélisque tout en empêchant tout volatile de se poser et de dégrader la surface du pyramidion. Les Ateliers Saint-Jacques et la Fonderie de Coubertin, qui avaient réalisé le pyramidion en 1998, ont à nouveau été retenus pour réaliser la pointe. Reconnus pour leur savoir-faire d’excellence dans le domaine des métiers d’art et de la restauration du patrimoine, les ateliers de maîtrise de la Fondation de Coubertin participent activement à la transmission des savoirs et des savoir-faire. Ils accueillent de nombreux jeunes en apprentissage et en perfectionnement dans plusieurs corps de métier : la métallerie et la fonderie d’art, la taille-de-pierre et la menuiserie.