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Maintien du bonus pour les voitures électriques

Par Assia Bedja
Publié le 26 novembre 2025 à 18h37 – Temps de lecture : 4 minutes

Le Gouvernement confirme la poursuite en 2026 du bonus automobile pour l’achat de véhicules électriques neufs par les ménages, dans un cadre réglementaire inchangé depuis le quatrième trimestre 2025. Ce choix traduit une stratégie claire : accompagner une transition bas-carbone rapide et rendre les véhicules propres accessibles à tous les Français. En maintenant un soutien significatif, l’exécutif affirme sa volonté de conjuguer écologie et pouvoir d’achat tout en stimulant l’industrie automobile européenne.

Depuis juillet 2025, le bonus est financé via les certificats d’économie d’énergie (CEE) et réservé aux voitures les plus vertueuses sur le plan environnemental. Poids inférieur à 2 400 kg, prix inférieur à 47 000 euros hors options, score écologique minimal : ces critères garantissent que l’aide cible les véhicules réellement performants et peu polluants. Pour ceux dont la batterie est produite en Europe, un surbonus supplémentaire peut être accordé, jusqu’à 2 000 euros, afin de soutenir le développement local et européen des filières de batteries.

Le montant de la prime n’est pas figé par l’État mais fluctue selon le cours des CEE et les négociations entre constructeurs et obligés. À titre indicatif, les ménages précaires peuvent recevoir jusqu’à 5 700 euros, les ménages modestes non précaires 4 700 euros, et les autres ménages 3 500 euros. Ces aides, combinées au surbonus européen, renforcent la dynamique de production locale et encouragent l’approvisionnement stratégique en batteries sur le continent.

La transition vers les véhicules électriques s’accélère. La part de marché des voitures 100 % électriques a atteint 24 % en octobre 2025, contre 16,8 % en moyenne l’année précédente, un record historique. Outre la réduction des émissions, ces véhicules offrent un coût d’usage inférieur à celui des modèles thermiques, grâce à une meilleure efficacité énergétique, des frais de recharge réduits à domicile et un entretien moins coûteux. La mesure n’est pas cumulable avec le leasing social, et la liste des véhicules éligibles, notamment pour les batteries produites en Europe, est consultable sur le site de l’Ademe. Le concessionnaire gère l’octroi de la prime, rassemblant les justificatifs, avançant le montant et l’intégrant sur le devis ou la facture.

Monique Barbut, ministre de la Transition écologique, souligne que ce dispositif incarne « une écologie populaire et concrète, qui améliore le confort et le quotidien des ménages modestes tout en accélérant la transition bas-carbone ». Roland Lescure, ministre de l’Économie et de la Souveraineté industrielle, insiste sur l’impact industriel et énergétique de cette politique : « Chaque véhicule électrique vendu remplace du pétrole fossile importé par de l’électricité décarbonée produite en France. La stabilité du cadre CEE permet de renforcer le soutien aux ménages et à l’industrie européenne. » Philippe Tabarot, ministre des Transports, rappelle l’importance des infrastructures : « Ces aides n’atteignent leur plein effet que si le territoire est couvert de bornes de recharge, et l’ensemble des aires de service des autoroutes concédées est désormais équipé, avec 3 200 points de recharge très haute puissance déjà opérationnels. » Enfin, Sébastien Martin, ministre délégué à l’Industrie, met l’accent sur la dimension stratégique et industrielle : « En maintenant un soutien fort aux modèles les plus vertueux et produits en Europe, nous consolidons l’indépendance industrielle, stimulons l’emploi et accélérons la décarbonation des mobilités. La transition ne sera durable que si elle s’appuie sur une véritable préférence européenne. »