Face à la détresse psychologique qui touche de plus en plus d’enfants et d’adolescents dans les quartiers prioritaires, Juliette Méadel (photo) inaugure une démarche d’envergure avec la création des Maisons de l’Enfance et de la Réussite éducative (MeRe). Cette initiative marque un tournant dans les politiques publiques en matière de santé mentale, érigeant cette question au rang de grande cause nationale pour l’année 2025.
Dès l’automne, les premières MeRe ouvriront sur le terrain, à proximité des écoles ou au sein de structures éducatives, pour accueillir les jeunes confrontés à des fragilités psychiques. Ces maisons, adossées aux programmes de réussite éducative déjà en place, offriront un accompagnement personnalisé assuré par des psychologues cliniciens, notamment grâce au dispositif « Mon soutien psy » porté par le ministère de la Santé. Elles ont pour ambition de détecter précocement les signes de souffrance psychique et de proposer un suivi adapté, afin de prévenir l’aggravation de ces troubles dans une logique de proximité et de réactivité.
Les MeRe s’insèrent dans une approche globale où la réussite éducative mobilise parents, enseignants et professionnels autour de chaque parcours individuel. Elles viennent enrichir les actions existantes, sans se substituer aux dispositifs usuels, renforçant la prévention et la prise en charge pédagogique et psychologique. À travers elles, le Gouvernement entend redonner à l’enfance des quartiers populaires les moyens de s’épanouir et de bâtir leur réussite, en tenant compte des difficultés spécifiques liées aux contextes sociaux.
Pour préparer la mise en œuvre de ce dispositif innovant, un groupe de travail national, réunissant les ministères concernés, les agences régionales de santé, les coordinateurs de programmes éducatifs et des représentants de terrain, a été constitué. Sa mission : fixer les critères de labellisation des Maisons et élaborer les outils d’accompagnement pour les acteurs locaux, afin que chaque territoire puisse adapter la démarche à ses besoins particuliers et garantir une prise en charge de qualité.
L’instruction lancée auprès des préfets, en collaboration avec les maires, accélère l’identification des lieux d’implantation, mobilise les compétences des équipes éducatives et sanitaires, et encourage le déploiement rapide du dispositif dans les zones les plus volontaires. Ce sont ainsi les premiers jalons d’un soutien renforcé à la jeunesse qui se mettent en place, grâce à une mobilisation collective et concrète, au service de l’équité et de la dignité de chaque enfant.