Musée de la Seine-et-Marne : « Paris olympiques. 1900-1924-2024 »

Du 26 juillet au 15 août, puis du 28 août au 8 septembre 2024, Paris, ses départements et d’autres villes françaises accueillent la XXXIIIe édition des Jeux olympiques et paralympiques […]

Du 26 juillet au 15 août, puis du 28 août au 8 septembre 2024, Paris, ses départements et d’autres villes françaises accueillent la XXXIIIe édition des Jeux olympiques et paralympiques d’été. 100 ans que la France n’avait pas reçu les Jeux ! Le pays sera au cœur du plus grand théâtre sportif planétaire. D’une pratique à caractère religieux pour célébrer Zeus, les Jeux se sont métamorphosés pour devenir, tous les quatre ans, le rendez-vous de la compétition, de la performance individuelle ou collective, des émotions partagées et de l’exploitation économique du sport-spectacle. Ils constituent un événement total marqué par des résonances humaines, culturelles, économiques, et politiques. Les Olympiades ont un impact local, national et planétaire. Elles influent sur les vies des femmes et des hommes. Territoire fièrement sportif, la Seine-et-Marne participe à la célébration olympique et revêt également sa tenue de lieu culturel en proposant l’exposition « Paris olympiques. 1900-1924-2024 ». Une histoire passionnante qui croise l’aventure sportive et l’esprit d’une ville-monde. Cette exposition se tiendra au musée départemental de la Seine-et-Marne qui se trouve à Saint-Cyr-sur-Morin.
Cette rencontre est composée en trois séquences rythmées au souffle de chaque édition : 1900 : l’Universel ; 1924 : le sport-spectacle ; 2024 : le global. Chaque section de l’exposition débute par un objet symbolique et se clôture par une vidéo intitulée « Cette année-là ». Elles présentent aussi une carte des lieux investis par chaque édition et des Nations participantes. On y retrouve des textes explicatifs, des objets, des photographies, des œuvres, des éléments de costume et des accessoires sportifs, des médailles, des vidéos, etc., et des compléments d’infos sous la forme de bulles. Le saviez-vous ? Chaque section est aux couleurs des continents participants. On y évoque des sportifs, des sportives, des faits sociaux et historiques, des clubs et des compétitions, le tout avec le souci d’ancrer l’exposition sur son territoire seine-et-marnais. L’exposition se conclut par une projection vidéo qui explique que le sport, c’est aussi une politique accompagnant les clubs et les usagers toute l’année et qui permettra de visionner des événements sportifs organisés en Seine-et-Marne tout au long de 2024. La projection intégrera des images de ces événements au fur et à mesure qu’ils auront lieu.

1900 : l’universel
Porté par la volonté de Pierre de Coubertin, l’initiateur du rétablissement des Jeux Olympiques modernes en 1896, la capitale parisienne fait son entrée dans la grande épopée sportive. En 1900, durant six mois, Paris accueille la deuxième olympiade, ou plutôt les « concours internationaux d’exercices physiques et de sports ». Mais le sport est relégué à la marge de l’événement de prestige majeur de l’époque : l’Exposition universelle. Dans ce qui est la démonstration de la France comme nation inspiratrice d’une nouvelle ère de l’industrie, de la science et du progrès, la compétition sportive est au second plan. Les épreuves olympiques côtoient les compétitions les plus diverses et les plus insolites. À l’Ouest parisien, en particulier dans les domaines du club phare de l’époque le Racing Club de France, s’organisent les concours athlétiques majeurs. Au nom de la domination masculine, les sportives sont peu présentes. Toutefois, certaines s’illustrent pour devenir des pionnières dans la marche de la reconnaissance des femmes dans la société, en usant du sport comme d’un terrain décisif d’émancipation.

1924 : le sport-spectacle
Vingt-quatre années après l’organisation de la IIe olympiade, Paris se trouve une deuxième fois placé sous le faisceau des projecteurs olympiques. Les Jeux se déroulent entre le 4 mai et le 27 juillet 1924. Tout est différent. Le sport est au cœur de la manifestation. Aux yeux des organisateurs, ce sont : la compétition, les moyens pour performer (installations) et la médiatisation qui priment. Ces Jeux marquent l’avènement du sport-spectacle, tandis que le couple média-sport se forme. Pour la première fois, les épreuves sont retransmises à la radio, 1 000 journalistes (dont 189 Français) couvrent l’événement. Les meilleurs athlètes sont idolâtrés pour leurs exploits et leur charisme. Un stade de 60 000 places, doté d’une piste d’athlétisme, est réalisé pour l’occasion par un architecte sélectionné après concours. Le premier village olympique, site entièrement consacré aux athlètes, est créé. Le spectacle se transforme en une fête marquée par des traditions, rituels et symboles qui évoquent un moment quasi religieux. Pour donner aux Jeux une dimension hautement culturelle, le concours d’art fournit la remarquable rencontre entre littérature et olympisme.

2024 : le global
À l’été 2024, la France occupera l’actualité mondiale. La fête olympique et paralympique a rendez-vous à Paris et dans d’autres villes françaises. 100 ans que les Jeux d’été n’étaient pas venus ! Après plusieurs tentatives infructueuses, les Jeux olympiques et paralympiques s’installent dans l’hexagone et aussi loin de la métropole parisienne. La parade olympique française se veut innovante, inédite et visionnaire. Elle veut proposer une manifestation en concert avec les préoccupations du présent et de l’avenir. Le sport doit apporter sa contribution dans les actions « responsables » pour sauver une planète où les questions environnementales sont préoccupantes. Le changement des mentalités gagne du terrain. En collaboration avec le Comité international olympique, ces « Jeux à la française » visent à marquer le début d’un progrès décisif vers la reconnaissance totale des athlètes, sans aucune discrimination. Égalité, parité et mixité entourent la philosophie d’une nouvelle ère olympique. Enfin, l’entrée de sports « de jeunes » aux Jeux est l’écho d’une organisation qui évolue.

Salle et jardin
La salle Atelier est un espace situé à côté de la salle d’exposition temporaire. Elle contient des dispositifs conçus par l’équipe de médiation culturelle du musée de la Seine-et-Marne en complément de l’exposition du moment. Elle permet aux enfants d’aborder de manière plus ludique et interactive les thèmes abordés dans l’exposition. Cette fois-ci, le musée départemental de la Seine-et-Marne réunit la tête et les jambes dans la salle Atelier ! La salle contiendra une série de jeux afin de découvrir l’olympisme en s’amusant. En famille ou en classe, les enfants pourront jouer à découvrir les Jeux olympiques par la bande dessinée et le film, ainsi que leur histoire par des puzzles et des jeux de cartes. Un grand jeu de l’oie original « L’olympique poursuite » mettra à l’épreuve les connaissances des visiteurs sur l’olympisme, son histoire, ses valeurs. Un jeu de dés permettra de se « mettre en jambes » en proposant quelques exercices physiques… Le jardin pédagogique du musée sera accessible aux heures d’ouverture du musée durant toute la durée de l’exposition et les familles et les enfants pourront y trouver des jeux de plein air ainsi qu’un parcours sonore…