Lors de son déplacement dans le Jura, aux côtés des acteurs engagés pour la préservation et la gestion durable des forêts, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, a présenté le Plan d’action pour la préservation des sols forestiers. Fruit de deux années de concertation initiées à la suite des Assises de la forêt et du bois, ce plan fixe un cap à l’horizon 2030 autour de mesures concrètes et ambitieuses.
Les sols forestiers sont le principal réservoir de carbone terrestre, jouant un rôle clé dans la résilience des forêts face au changement climatique et à l’érosion de la biodiversité. Ils assurent des fonctions essentielles telles que le stockage du carbone, la préservation de la biodiversité, la régulation du cycle de l’eau et la protection contre l’érosion et les risques naturels. Le plan proposé vise à maintenir toutes ces fonctionnalités physiques, chimiques et écologiques.
Pour atteindre ces objectifs, le ministère prévoit la création d’un réseau national dédié à la gestion durable des sols et à une mécanisation forestière adaptée, le développement de pratiques limitant l’impact des interventions comme le maintien sur place des feuilles et des souches après exploitation, et la fixation d’objectifs chiffrés afin de mesurer les progrès obtenus. Par ailleurs, le plan investit dans l’amélioration des connaissances scientifiques sur les sols forestiers grâce à la formation de référents spécialisés, la sensibilisation des professionnels du secteur, le recours à des techniques à faible impact et l’intégration de ces exigences dans les réglementations et outils contractuels.
Ce plan d’action est le résultat d’un dialogue approfondi avec les instances nationales compétentes et d’une consultation publique menée au début de l’année 2025, qui a confirmé le large soutien citoyen à la protection des sols de nos forêts. Il s’articule avec la planification écologique, le programme national de la forêt et du bois, la Stratégie nationale biodiversité et la Stratégie bas carbone. Agnès Pannier-Runacher insiste : la forêt française est un puits de carbone majeur et les sols forestiers représentent un capital naturel qu’il faut absolument préserver. Ce plan est l’aboutissement d’un travail collectif et il répond aux attentes de la filière ainsi que des associations environnementales. Il marque une étape importante pour assurer, dans la durée, la santé et la productivité des forêts françaises, tout en consolidant les services écosystémiques auxquels toute la société est attachée.