Dans le cadre du 32e Sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, en collaboration avec le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a dévoilé un plan ambitieux visant à reconquérir la souveraineté de l’élevage en France. Cette initiative regroupe plusieurs mesures cruciales pour soutenir les éleveurs et promouvoir la transition écologique de ce secteur.
La première étape de ce plan est de valoriser les apports de l’élevage, qui sont souvent méconnus du grand public. L’État s’engage à investir 3 millions d’euros pour mettre en lumière les contributions des éleveurs à nos territoires, à notre économie et à la transition écologique. Cela passera par des campagnes de communication, des débats citoyens dans les territoires, la création d’une plateforme comparative pour mettre en avant les progrès des éleveurs français par rapport à d’autres systèmes de production, et des actions visant à sensibiliser les jeunes aux métiers de l’élevage.
Une autre priorité de ce plan est d’améliorer le revenu des éleveurs en renforçant la compétitivité des filières d’élevage. Cela implique une adaptation de la fiscalité pour limiter l’imposition des éleveurs résultant de la hausse de la valeur de leurs vaches, des contrôles pour assurer le respect des lois EGAlim, une vigilance accrue sur les obligations contractuelles en matière de prix, et des incitations à prendre en compte la durabilité du mode de production dans les actes d’achat, notamment pour la restauration hors domicile. De plus, des mesures seront mises en place pour réviser le réseau des établissements d’abattage de boucherie, offrir une garantie publique sur les prêts, et défendre la réciprocité des normes au niveau européen et international pour éviter une concurrence déloyale.
Enfin, ce plan vise à accroître l’attractivité du métier d’éleveur, essentielle pour assurer le renouvellement des générations. Des mesures seront prises pour permettre aux éleveurs de prendre des congés ou de suivre une formation continue, ainsi que pour flécher une partie du financement garanti par l’État vers l’élevage. Une simplification des procédures administratives sera également recherchée pour sécuriser les porteurs de projet.
L’élevage est également placé au cœur de la transition écologique, en favorisant la valorisation de la biomasse et des co-produits de l’élevage pour contribuer à la décarbonation de l’économie. La recherche, l’innovation et le transfert seront renforcés pour améliorer la résilience des filières d’élevage face au changement climatique. Des mesures spécifiques seront mises en place pour réduire l’empreinte carbone des exploitations d’élevage et améliorer leur performance économique et environnementale. Enfin, des fonds seront alloués pour améliorer la résilience des filières d’élevage face aux risques sanitaires.
Ce plan de reconquête de la souveraineté de l’élevage vise à redonner à ce secteur toute la place qu’il mérite dans notre société, en reconnaissant ses apports, en améliorant les revenus des éleveurs, en rendant le métier plus attractif et en le plaçant au cœur de la transition écologique. Une stratégie ambitieuse pour un secteur essentiel de notre économie et de notre patrimoine.