Le Gouvernement a adopté le plan national pluriannuel de lutte contre la corruption pour la période 2025-2029, un dispositif comprenant 36 mesures destinées à accompagner les administrations publiques, les collectivités territoriales et les entreprises dans la prévention et la répression des atteintes à la probité. Cette initiative traduit la volonté des autorités de contrer un phénomène qui fragilise l’efficacité économique, compromet l’allocation des ressources publiques et érode la confiance des citoyens dans les institutions et le fonctionnement de la démocratie.
Conformément à la loi du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, dite loi Sapin II, ce deuxième plan pluriannuel fixe les priorités de l’État pour faire face aux risques spécifiques liés à la corruption. Il définit les engagements de l’ensemble des acteurs publics, de l’État à ses différentes administrations, en passant par les collectivités territoriales et les établissements publics, tout en rappelant les obligations des acteurs économiques dans leur diversité.
Le plan aborde tous les aspects de la politique anticorruption, de la prévention à la détection, jusqu’à la répression, et propose des réponses globales pour renforcer l’efficacité de la lutte contre ce fléau. Une attention particulière est portée aux liens entre corruption et criminalité organisée, qui représentent une menace croissante pour l’État, en particulier dans le champ régalien, et pour les entreprises exposées. Le plan inclut également une dimension européenne et internationale, reflet de l’ambition de la France dans un contexte mondial marqué par une instabilité accrue et la multiplication des risques d’ingérences.
Structuré autour de quatre axes, le plan vise à renforcer la lutte contre la corruption au sein des administrations de l’État, à soutenir les collectivités territoriales dans leurs efforts, à protéger les acteurs économiques et à agir sur la scène internationale. Il comprend une trentaine de mesures, dont certaines sont déjà en cours de mise en œuvre, et s’inscrit en coordination avec d’autres politiques prioritaires, notamment la lutte contre la criminalité organisée.
La mise en œuvre de ce plan sera assurée par une impulsion interministérielle via le comité dédié créé pour l’occasion et fera l’objet d’un suivi régulier par l’Agence française anticorruption (AFA), chargée de coordonner et d’animer cette politique publique.

