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Préfecture : au cœur du bassin Seine-Normandie

Par Marc Blanc
Publié le 28 octobre 2025 à 09h16 – Temps de lecture : 5 minutes

Le 9 octobre 2025, la préfecture de Paris et de la région Île-de-France a accueilli la conférence intitulée « L’eau dans les territoires du bassin Seine-Normandie ». Cet événement, organisé par le ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, a réuni l’ensemble des acteurs institutionnels et territoriaux impliqués dans la gestion de l’eau, parmi lesquels l’Agence de l’eau Seine-Normandie et la DRIEAT (Direction régionale et interdépartementale Environnement-Aménagement-Transports).
La tenue de cette conférence répond à une dynamique nationale et régionale initiée en mai 2025 par le Premier ministre, dans le cadre des conférences territoriales sur l’eau. Cette initiative vise à renforcer la concertation et le dialogue entre l’ensemble des acteurs concernés par la gestion de cette ressource vitale, en réponse aux bouleversements récents du cycle de l’eau. La région Île-de-France a connu ces dernières années des épisodes de sécheresse intense en 2022 et 2023, suivis de crues et d’inondations en 2024 et 2025, mettant en lumière la nécessité d’une action coordonnée et anticipative.


Une démarche structurée et participative
En Île-de-France, le préfet de région, Marc Guillaume, joue un rôle central en tant que préfet coordonnateur du bassin Seine-Normandie. Cette fonction lui confère la responsabilité de définir les règlements relatifs à l’eau, après consultation des organismes de bassin et enquête publique, afin de garantir une gestion cohérente et conforme aux besoins des territoires.
Les conférences régionales sur l’eau rassemblent tous les acteurs concernés : services de l’État, collectivités territoriales, entreprises, agriculteurs et associations. Leur objectif est double : d’une part, identifier les difficultés rencontrées par les différents acteurs dans la gestion quotidienne de l’eau, et d’autre part, partager les bonnes pratiques et proposer des ajustements réglementaires ou législatifs pour améliorer l’application des dispositifs existants, tels que les plans et schémas directeurs.


Des enjeux au cœur des débats
Lors de la conférence francilienne, plusieurs enjeux majeurs ont été abordés. La qualité de l’eau constitue une priorité, avec des discussions sur la réduction de la pollution, le suivi de la potabilité et la protection des milieux aquatiques. La gestion quantitative des ressources a également été au centre des échanges, notamment pour garantir un approvisionnement suffisant face aux sécheresses et limiter les risques d’inondations.
La gouvernance locale a été un autre point clé, soulignant la nécessité de coordonner l’action des différentes collectivités et institutions, tout en impliquant les citoyens dans les décisions. La mobilisation de la population et la sensibilisation aux enjeux de l’eau sont essentielles pour encourager des pratiques responsables et garantir la durabilité des mesures mises en place. Enfin, le financement et l’accompagnement des collectivités locales ont été discutés, afin d’assurer des investissements adaptés et pérennes pour la protection et la gestion des ressources.


Vers une stratégie intégrée et durable
Marc Guillaume a rappelé l’importance de cette approche territoriale et participative : « Ces conférences instaurent une dynamique de dialogue rassemblant toutes les parties prenantes. Elles permettent de confronter ensemble les défis liés à la gestion de l’eau et de construire des solutions adaptées aux réalités locales, dans un contexte de profonds changements du cycle de l’eau. »
L’objectif est de bâtir une stratégie intégrée, où la prévention, la gestion des crises et l’anticipation des besoins futurs sont combinées. Les conférences doivent alimenter la conférence nationale prévue en décembre 2025, sous l’égide du comité national de l’eau, qui servira à coordonner les politiques publiques à l’échelle nationale et à harmoniser les actions entre bassins hydrographiques.


Des mesures concrètes et durables
Les discussions ont permis de rappeler les dispositifs existants et leur mise en œuvre : les plans de gestion des eaux, les schémas directeurs et les plans locaux d’urbanisme intégrant la gestion durable de l’eau, ainsi que la création de zones de protection des zones humides et des espaces agricoles et naturels. Ces dispositifs visent à protéger les ressources, limiter l’impact de l’urbanisation et garantir un équilibre entre besoins humains, économiques et environnementaux.
Cette rencontre constitue également un espace pour identifier les innovations et les projets pilotes. Elle permet de diffuser des pratiques exemplaires, telles que la restauration de zones humides, la mise en place de systèmes de collecte des eaux pluviales et le suivi de la qualité des cours d’eau. L’objectif est de construire un cadre opérationnel capable de répondre à la fois aux crises ponctuelles et aux enjeux structurels de long terme.


Une coopération renforcée
La conférence du 9 octobre 2025 illustre la nécessité d’une approche coordonnée et partagée. La gestion de l’eau implique une vision globale qui combine expertise scientifique, action publique et participation des citoyens. Les résultats attendus incluent un renforcement de la résilience des territoires, une meilleure qualité de l’eau et un accès durable pour tous.
Cette dynamique de coopération reflète une volonté de bâtir des solutions durables, adaptables et intégrées, capables de protéger les ressources face aux effets du changement climatique et aux pressions croissantes sur les milieux naturels. Elle marque également une étape importante dans la construction d’un dialogue territorial permanent, où chaque acteur peut contribuer à la prise de décision et à l’élaboration de politiques publiques efficaces.