Jeudi dernier, la préfecture de Police et la Ville de Paris se sont entretenues avec les bouquinistes parisiens. En présence du préfet de police Laurent Nuñez, […]
Jeudi dernier, la préfecture de Police et la Ville de Paris se sont entretenues avec les bouquinistes parisiens. En présence du préfet de police Laurent Nuñez, des maires des arrondissements concernés et des adjoints à la Maire de Paris, Olivia Polski et Pierre Rabadan, cette réunion faisait suite à la demande de la préfecture de Police, cet été, d’enlever les boîtes lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques afin de sécuriser les berges de Seine. Pour accompagner cette mesure et limiter l’impact sur les bouquinistes, la Ville de Paris a réitéré à cette occasion sa volonté d’accompagner et soutenir les bouquinistes dans cette opération.
Dans un courrier, daté du 25 juillet 2023, adressé au président de l’association culturelle des bouquinistes de Paris et transmis à la Maire de Paris, le préfet de Police expliquait que pour des raisons de sécurité, en application de l’article L.226-1 du code de la sécurité intérieure, les boîtes situées dans le périmètre de sécurité de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques devront être enlevées pour la tenue de cet événement.
Sur les quais hauts où plusieurs centaines de milliers personnes sont attendues, de forts risques existent en matière de congestion et de compression des spectateurs sur des espaces exigus en raison de la présence discontinue des boîtes, créant dès lors des risques en matière de gestion de foule. En outre, le déminage d’un nombre très significatif de boîtes à l’approche de la cérémonie d’ouverture nécessiterait la mobilisation de ressources rares qui devront être engagées au même moment sur un ensemble d’opérations, dont le déminage de la parade olympique.
Dans ce cadre, la Ville de Paris se tient aux côtés des bouquinistes pour les accompagner et les valoriser à l’occasion de cet événement. Ainsi, afin de limiter au maximum l’impact de ce retrait temporaire, la Ville de Paris s’engage à :
• prendre en charge le démontage et la repose complète des boîtes, dans le respect de celles-ci, dans les délais les plus courts possibles ;
• rénover les boîtes qui le nécessitent et selon le souhait des bouquinistes, en amont de la cérémonie pour les plus dégradées. Cette rénovation se ferait en régie par des artisans et menuisiers de la Ville qui rénoveraient les boîtes une à une ;
• mettre en place, avec ceux qui le souhaiteront, un « Village des bouquinistes » dans un lieu à déterminer avec les bouquinistes pendant la période où les boîtes seront indisponibles, pour donner une visibilité aux bouquinistes, valoriser leur métier et leur image auprès de nombreux touristes attendus ;
• comme elle le fait depuis plusieurs années, continuer de défendre et accompagner les bouquinistes pour leur inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.
Il convient par ailleurs de rappeler que les quais hauts accueilleront des centaines de milliers de spectateurs munis de billets gratuits. Ils accueilleront également des publics invités par les collectivités (jeunesse, résidents des quartiers politiques de la Ville, associations…) et constitueront ainsi un lieu incontournable de cette cérémonie ouverte au grand public et populaire sous haute sécurité.
Le Préfet de Police s’est engagé à réétudier finement le linéaire de la cérémonie d’ouverture afin de ne retirer que les boîtes dont le retrait est strictement nécessaire pour assurer la sécurité des spectateurs. Il a annoncé que sa décision prendra la forme d’un arrêté ciblant précisément les secteurs concernés par le retrait des boîtes pour des raisons de sécurité. Cette décision dépendra par ailleurs de la capacité réelle à déposer puis reposer les boîtes dans un délai raisonnable.
À cet égard, la Ville de Paris procédera à un test de démontage et remontage sur quelques boîtes, en lien avec les bouquinistes, afin d’évaluer précisément le temps et le travail nécessaire à leur retrait et à leur repose.
À l’issue de la réunion, toutes les parties prenantes sont convenues de poursuivre le travail et les échanges, la Ville et la préfecture de Police rappelant leur attachement au patrimoine culturel unique que représentent les bouquinistes.