Depuis 1992, année du lancement du Pacte 92 visant à lutter contre la ségrégation sociale et urbaine, le Département des Hauts-de-Seine s’affirme comme un acteur majeur de la transformation urbaine. Cette politique volontariste prend aujourd’hui forme à travers le dispositif « Quartier d’Avenir – Hauts-de-Seine ». Ce programme poursuit trois objectifs essentiels : réduire les déséquilibres territoriaux, renforcer l’attractivité du département et améliorer durablement le cadre de vie des habitants. S’appuyant sur la loi Lamy du 21 février 2014, qui a recentré l’action de l’État sur la pauvreté via le Nouveau Programme national de Renouvellement urbain (NPNRU), le Département a choisi d’élargir le champ d’intervention à d’autres quartiers fragiles, non couverts par ce dispositif national. Adopté en avril 2021, « Quartier d’Avenir » bénéficie d’une enveloppe prévisionnelle de 150 millions d’euros et permet d’intervenir dans les quartiers inscrits au NPNRU, leurs alentours ainsi que dans d’autres zones vulnérables, avec l’ambition de transformer en profondeur ces territoires.
Le 4 juillet dernier, Georges Siffredi, président du Département, et les élus départementaux ont approuvé trois nouveaux protocoles pluriannuels avec les communes de Clamart, Villeneuve-la-Garenne et Fontenay-aux-Roses. Avec ces nouveaux accords, ce sont désormais près de 145 millions d’euros d’investissements engagés dans quatorze projets urbains à travers le département. Les projets soutenus par ce dispositif visent à diversifier et améliorer le parc de logements, en intégrant logements libres, sociaux et intermédiaires, tout en rééquilibrant l’offre sociale. Parallèlement, la mixité fonctionnelle est encouragée par la création ou la rénovation d’équipements publics structurants. Ce dispositif est mis en œuvre en partenariat avec les communes, s’inscrivant dans la continuité des contrats Département-Villes. Cette coopération illustre la complémentarité et l’efficacité du partenariat entre le Département et les municipalités pour mener à bien des projets ambitieux et durables. Parmi les quartiers labellisés depuis 2021 figurent notamment Asnières-sur-Seine, Bagneux, Gennevilliers, Malakoff, Nanterre, Clichy, Colombes, Suresnes, Villeneuve-la-Garenne, Clamart et Fontenay-aux-Roses.
Le bailleur social départemental Hauts-de-Seine Habitat assure la maîtrise d’ouvrage de nombreuses opérations de réhabilitation et de construction. À ce jour, plus de 2 500 logements sociaux ont bénéficié de travaux financés grâce à ce partenariat. Parmi les réalisations concrètes, la Cité-jardins de Suresnes fait l’objet d’un projet urbain d’envergure, financé à hauteur de 7,5 millions d’euros, visant à favoriser la mixité sociale et la transition écologique. Le quartier du Petit Colombes à Colombes bénéficie d’une subvention de 16,5 millions d’euros, incluant notamment la création d’une oasis de biodiversité. À Malakoff, le quartier Barbusse est engagé dans une réhabilitation d’ensemble pour un montant de 11 millions d’euros. Clichy voit un investissement de 3,35 millions d’euros dédié à la rénovation du quartier Belfort-Sanzillon, tandis que Nanterre mobilise plus de 32 millions d’euros pour la transformation de deux quartiers à travers logements, équipements et espaces publics.
Au 4 juillet 2025, le dispositif « Quartier d’Avenir – Hauts-de-Seine » a engagé un investissement total de 144 millions d’euros au profit de quatorze projets urbains, dont huit inscrits au titre du NPNRU. Ce sont près de 94 000 habitants qui sont concernés par ces opérations. Le taux moyen de logement social après intervention s’établit à 63 %, contre 92 % avant les travaux, témoignant d’un rééquilibrage significatif. Près de 4 900 logements sociaux ont été réhabilités, dont plus de 2 500 par Hauts-de-Seine Habitat, tandis que 25 équipements publics ont été construits ou rénovés et onze espaces publics aménagés.
Quartier d’Avenir : mixité sociale et renouveau urbain

Par Gilbert Caron
Publié le 15 juillet 2025 à 14h16 – Temps de lecture : 4 minutes