Saint-Denis : station Vélib’ géante

Le 25 juillet dernier, veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, Pierre-Antoine Molina, préfet secrétaire général aux politiques publiques inaugurait la […]

Le 25 juillet dernier, veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, Pierre-Antoine Molina, préfet secrétaire général aux politiques publiques inaugurait la station « Vélib’ Métropole » géante et éphémère située au Stade de France, en compagnie de Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, de Sylvain Raifaud, président du Syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole (SAVM) et de Mathieu Hanotin, maire de la ville de Saint-Denis.
Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ont pour ambition d’être les Jeux les plus écologiques de l’Histoire, ce qui se traduira par un objectif fort : l’acheminement des spectateurs vers les sites de compétition uniquement par le biais des transports en commun et grâce aux « mobilités douces ». Il est dès lors possible de se rendre sur les sites d’épreuves à vélo. Habillées aux couleurs des Jeux, les stations sont identifiables facilement par les utilisateurs habitués du service aussi bien que par les touristes tentés par une utilisation ponctuelle. Les stations géantes sont gérées par les équipes de « Vélib’ Métropole » qui accompagnent les utilisateurs et facilitent l’accélération des opérations de prise et dépose des vélos. Les stations ouvrent deux heures avant la première épreuve de la journée et ferment deux heures après la dernière.

Le « Plan vélo » : un engagement fort de l’État en Île-de-France
« Le choix a été fait avec les organisateurs et les collectivités que les mobilités pour ces Jeux soient décarbonées. Elles reposent sur les transports en commun et sur les mobilités actives, la marche et le vélo », a déclaré Pierre-Antoine Molina, préfet, secrétaire général aux politiques publiques de la préfecture de la région d’Île-de-France, préfecture de Paris. C’est ainsi que depuis 2018, l’État porte cet ambitieux projet de « Plan Vélo » visant à accompagner et encourager au report modal vers le vélo. L’État déconcentré a eu à cœur d’utiliser les Jeux olympiques et paralympiques comme un accélérateur de cette politique publique en assurant la réalisation des aménagements nécessaires à l’accessibilité cyclable aux sites d’épreuves.
Dès 2021, les services de l’État en Île-de-France (DRIEAT) ont engagé avec l’ensemble des acteurs franciliens du vélo (collectivités territoriales, Céréma, associations de cyclistes, Paris 2024, Ademe, IDFM) un travail permettant la constitution d’un réseau cyclable structurel entre les sites d’épreuves. La préfecture de Région a piloté le déploiement des stationnements vélo sur chaque site. Enfin, la Dijop a assuré la réunion régulière de l’ensemble des acteurs, y compris les opérateurs de flottes de vélo, permettant d’aboutir à une offre complète permettant l’utilisation du vélo pendant les Jeux.

Vers une révolution des mobilités à Paris et en Île-de-France
L’État a investi dans ce programme près de 25 M€.
Un réseau cyclable olympique (RCO) de 400 km a été mis en place et jalonné pour permettre aux spectateurs de rejoindre à vélo l’ensemble des sites de compétitions (à l’exception de celui de Villepinte). Plus de 90 % de ce RCO sera pérenne (367 km) et environ 150 km de pistes cyclables ont été réalisés spécifiquement pour les Jeux olympiques (dont 120 km pérennes) constituant un héritage fort de ces Jeux. La réalisation de ce réseau est accompagnée depuis plusieurs années grâce à la priorisation des tronçons dans le cadre de l’instruction des appels à projet vélo du fonds de mobilité active, l’appel à projet territoires cyclables ainsi que les fonds verts projets. Une enveloppe financière spécifique a également été mise en place pour assurer le financement des pistes cyclables temporaires. Elle a notamment permis la mise en place d’un ponton flottant temporaire assurant la continuité de l’itinéraire cyclable entre Paris et le Stade de France le long du canal Saint-Denis. La DRIEAT a engagé 18 M€ dans le réseau cyclable olympique depuis le début de sa conception en 2021. Cela représente une contribution de l’État de près de 30 % en moyenne sur les projets.
La préfecture de région et la DRIEAT pilotent la mise en place du jalonnement vélo sur le réseau cyclable olympique hors Paris dans des collectivités « non-hôtes ».
La favorisation du vélo comme mode de transport implique également le développement de places de stationnement sécurisées pour rendre cohérente la démarche. La Préfecture de région a investi près de 7 M€ dans le développement des infrastructures portant à 27 000 le nombre de places de stationnements vélos sécurisées disponibles pour les Jeux. Dès 2022, la préfecture de région et la DRIEAT ont été motrices dans la mise en place de 3 200 places de stationnement dans les grandes gares parisiennes représentant un investissement total de 4,40 M€. À la demande du ministre des Transports, la préfecture de Région a conçu un dispositif de 20 000 places (dont 8 500 pérennes) à proximité immédiate des sites olympiques. La mise en œuvre de ces parkings est faite sous la maîtrise d’ouvrage de Paris 2024 avec le concours financier de l’État (2 M€ soit 65 %) et des collectivités hôte pour environ 30 %. La construction d’un parking pérenne de 1 000 places à proximité du Stade de France constitue un héritage majeur. En complément le service Vélib’ assure la mise en place de stations éphémères aux abords des sites de Paris et de petite couronne pour les usagers de ces vélos en libre-service.
Pour satisfaire la demande de nouveaux usagers (spectateurs) sans vélos personnels, l’État a été attentif à la mise à disposition d’une offre de vélo en libre-service augmentée. La flotte de « freefloating » (mobilité partagée mise à disposition du public non rattachée à une station fixe) sera augmentée de 25 000 vélos. La flotte de Vélib’, desservant également la petite couronne, sera portée à 21 000 vélos (+3 000).
La majorité de ces aménagements seront maintenus en héritage et pourront s’ancrer dans les habitudes de transport de l’ensemble des Franciliens.

Chiffres clés
• 25 M d’€ investis par L’État dans le Plan Vélo
• 27 000 places de stationnement sécurisées autour des sites de compétition lors des JOP, dont 12 000 places pérennes
• Une augmentation de 25 000 vélos en « freefloating »
• 400 km de pistes cyclables dédiées aux JOP
• 120 km de pistes cyclables pérennes créées pour l’occasion