C’est au pied de la Croix Saint-Michel, accueillis par Daniel Cornalba, maire de L’Étang-la-Ville, que Pierre Fond, président de la Communauté d’agglomération Saint Germain Boucles de […]
C’est au pied de la Croix Saint-Michel, accueillis par Daniel Cornalba, maire de L’Étang-la-Ville, que Pierre Fond, président de la Communauté d’agglomération Saint Germain Boucles de Seine (CASGBS) et Pierre-Emmanuel Savatte, directeur de l’agence Île-de-France Ouest de l’ONF ont officiellement signé la convention 2024-2027 renouvelant leur engagement en faveur des massifs domaniaux du territoire et de leur biodiversité.
Assurer la préservation des espaces et écosystèmes forestiers pour continuer à bénéficier de leurs services environnementaux, voilà l’objectif de la nouvelle convention établie pour 4 ans entre l’ONF et la CASGBS.
Après un premier programme partenarial mis en œuvre entre 2019 et 2021, qui a permis d’aménager plus de 70 km d’itinéraires cyclables et de lutter contre les dépôts sauvages qui affectent particulièrement les forêts de la région, la CASGBS renouvelle son engagement aux côtés des forestiers gestionnaires des massifs domaniaux de son territoire, avec une nouvelle feuille de route visant à protéger et favoriser la biodiversité en leurs cœurs, et à valoriser leurs richesses auprès du public.
Protéger et valoriser les écosystèmes forestiers
Forts de leur premier partenariat, les élus de la CASGBS et les équipes de l’agence ONF Île-de-France Ouest ont construit une nouvelle convention en faveur des forêts de Saint Germain et Marly gérées par l’ONF.
• En forêt de Saint Germain
– Restaurer les milieux ouverts : ces milieux sont particulièrement rares en Île-de-France et pourtant ils abritent une richesse inestimable. Ils représentent des espaces de reproduction, de nidification ou encore de garde-manger indispensables à la faune sauvage. Grâce à la convention, les forestiers de l’ONF vont pouvoir mettre en œuvre le plan de gestion favorable à cette typologie de milieu : fauchage tardif, création d’une prairie fleurie, plantation de fruitiers, lutte contre les espèces invasives envahissantes, dont le cerisier tardif, qui étouffe une partie de ces écosystèmes.
– Établir un plan de gestion des mares : il s’agit de mieux connaître ces milieux en réalisant des études et inventaires de la faune et de réaliser les travaux nécessaires à leur maintien dans l’environnement forestier.
– Protéger les amphibiens : le contexte de la forêt de Saint Germain, traversée par de nombreuses routes ouvertes au trafic, rend difficile certains mouvements de la biodiversité telle que la migration des amphibiens. L’ONF va réaliser une étude afin de comprendre ce flux migratoire et mettre en place les actions nécessaires pour limiter le phénomène (installation de gîtes terrestres).
– Faire de l’étang du Corra un site résilient au changement climatique : l’étang du Corra est un site emblématique de la forêt, plébiscité par le public, mais aussi un lieu à haute valeur écologique (réserve ornithologique). L’ONF prévoit de fermer l’un des deux parkings permettant de garantir une certaine quiétude du lieu ; est également prévue la plantation d’essences adaptées au réchauffement climatique là où la forêt n’arrive plus à s’implanter. Des travaux de protection seront mis en œuvre afin de préserver les berges de l’étang et de favoriser la nidification des oiseaux.
• En forêt de Marly
– Restauration de 20 mares aux enjeux écologiques forts : le massif de Marly abrite une cinquantaine de mares qui offrent des conditions favorables à la présence d’une flore et d’une faune inféodées aux milieux humides. La convention va permettre de poursuivre les travaux d’entretien, de curage et de mise en lumière préconisés par le plan de gestion des mares, avec en parallèle des suivis écologiques (analyse ADN environnemental, suivi amphibien et faune).
– Restauration de la châtaigneraie historique : la châtaigneraie historique de Marly est un héritage du roi Louis XIV qui ordonna la plantation de ces châtaigniers afin de nourrir la population en période de famine. À la suite d’une étude paysagère, d’un inventaire et d’un diagnostic phytosanitaire des châtaigniers, ces arbres encore sur pied et dont certains ont plus de 300 ans vont bénéficier de travaux de sécurisation et de paysage afin de mettre en lumière ce patrimoine historique.
C’est dans cette dynamique que les deux établissements se sont engagés pour un programme de travaux de 500 000 € sur 4 ans, dont 400 000 € financés par la CASGBS et 100 000 € par l’ONF. Afin de piloter et de suivre l’ensemble des actions, les signataires se retrouveront dans le cadre d’un comité de pilotage dédié, sous la présidence des élus de la CASGBS.
Daniel Cornalba, conseiller communautaire délégué en charge de la Nature en ville et de la Protection des forêts, Maire de L’Étang-la-Ville, a déclaré à cette occasion : « La forêt dans notre agglomération représente 35 % du territoire et 40 % de notre capacité de séquestration de carbone. Protéger la forêt et accompagner son adaptation face au dérèglement climatique sont donc pour nous une nécessité absolue. Axe stratégique de notre Plan Climat, le renforcement du partenariat avec l’ONF permettra de mieux préserver ce patrimoine naturel d’exception qui fait aussi l’identité de notre territoire, tout en renforçant notre action en faveur de la biodiversité et pour garantir un cadre accueillant, propre et sécurisé aux promeneurs ».
L’Agglo et l’ONF, acteurs engagés en faveur de l’environnement
Les massifs de Saint Germain et de Marly sont de véritables poumons verts pour la région et représentent plus de 40 % de la séquestration carbone du territoire de la CASGBS. Ils représentent aussi des îlots de fraîcheur indispensables, des réservoirs de biodiversité, de formidables filtres à air et à eau, et permettent de réguler le climat.
Pour Pierre-Emmanuel Savatte, directeur de l’agence Île-de-France Ouest ; « à l’heure où les impacts du réchauffement climatique sont de plus en plus visibles, les forêts sont quant à elles plus fragiles : maladies, incendies, sécheresses… autant de maux contre lesquels les forestiers luttent au quotidien. Les partenariats avec des acteurs engagés tels que la Communauté d’agglomération Saint Germain Boucles de Seine sont pour nous des leviers d’actions considérables permettant d’amplifier nos actions, afin de mieux répondre aux besoins exprimés par les massifs et leurs habitants : aussi bien la faune et la flore qu’ils abritent, que pour les visiteurs qui en bénéficient. »