Santé : 10 ans de mobilisation contre le VIH

À l’occasion de l’ouverture de la conférence internationale annuelle des Fast-Track Cities hier matin, la Ville de Paris et l’association Vers Paris sans sida annoncent une […]

À l’occasion de l’ouverture de la conférence internationale annuelle des Fast-Track Cities hier matin, la Ville de Paris et l’association Vers Paris sans sida annoncent une baisse d’un tiers des nouveaux cas dans la capitale depuis 2014.
Alors que l’incidence du VIH en France montre des signes de stagnation voire de reprise des contaminations dans certaines populations clés particulièrement exposées à l’épidémie, la dynamique engagée par la Ville de Paris aux côtés de l’association Vers Paris sans sida ouvre la voie avec :
• une baisse de 33 % du nombre de nouveaux diagnostics, passant de 1 000 découvertes de séropositivité en 2014 à un peu plus de 650 en 2023 ;
• une hausse de 25 % du nombre de tests réalisés chaque année, grâce à un renforcement significatif du dépistage communautaire d’une part, et à la création d’un système de dépistage direct et gratuit, sans ordonnance, dans tous les laboratoires de proximité. Ce système, nommé VIHtest et expérimenté initialement par Paris et les Alpes-Maritimes, est désormais étendu à toute la France et, pour les moins de 26 ans, à toutes les infections sexuellement transmissibles ;
• une multiplication par 3.6 du nombre de personnes ayant initié la PrEP grâce à la banalisation et la communication autour de ce traitement révolutionnaire. Près de 13 000 Parisiens ont un recours régulier à la PrEP pour se protéger du VIH ;
• une meilleure précocité des diagnostics grâce à laquelle 1 personne concernée sur 4 à Paris découvre sa séropositivité dans les 3 mois suivant le début de son infection. Connaître sa séropositivité au plus tôt permet d’accéder aux traitements et d’atteindre rapidement une charge virale indétectable, gage d’une espérance de vie en bonne santé similaire à la population générale et de non-transmission du virus aux partenaires sexuels.
Le réseau des Fast-Track Cities, né lors de la journée mondiale de lutte contre le sida 2014 à l’initiative d’Anne Hidalgo, de l’Onusida, du programme des Nations unies pour les environnements humains et de l’organisation Iapac, regroupe aujourd’hui 550 villes et territoires engagés pour mettre fin au sida, à la transmission du VIH et à toutes les formes de discrimination et de stigmatisation qui entravent l’accès à la prévention et aux traitements.
La Ville de Paris s’engage aux côtés de toutes et tous dans la lutte contre les inégalités, et appelle à ne pas baisser la garde dans un contexte de recul des droits des minorités et du droit à la santé sexuelle dans de nombreux pays, et invite la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour permettre l’accès effectif à l’innovation que représente la PreP injectable à action prolongée, et plus largement à la mise en place de ces actions.
« La santé publique efficace, celle qui se met au service des plus vulnérables et des plus stigmatisés, se construit dans l’action locale, au plus près des besoins. Les résultats de cet engagement sont là, 10 ans après ! », note Anne Hidalgo, maire de Paris.
« Les villes doivent redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs 2030 de fin de la transmission. Le VIH doit rester une priorité de santé publique : l’épidémie n’est pas finie ! », ajoute Christophe Martet, président de Vers Paris sans sida.