La lutte contre la prolifération des déchets encourage le recyclage et la réutilisation des matériaux pour les mêmes usages et finalités, et notamment les emballages alimentaires. […]
La lutte contre la prolifération des déchets encourage le recyclage et la réutilisation des matériaux pour les mêmes usages et finalités, et notamment les emballages alimentaires. Cependant, l’utilisation de tels matériaux recyclés se heurte à de nombreuses difficultés techniques liées à l’évaluation et à la gestion des risques sanitaires liés à une éventuelle contamination.
Un accord-cadre vient d’être signé par le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE), l’Institut national de recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (Inrae), le Centre technique industriel de la Plasturgie et des Composites (IPC), et le Centre technique de la Conservation des Produits agricoles (CTCPA). Objectif : accroître leur collaboration dans l’évaluation fine des risques sanitaires liés à l’utilisation des emballages alimentaires recyclés. Une telle expertise permettra d’éviter des contaminations potentielles dans un secteur industriel qui touche à la consommation quotidienne et dont la popularité peut se révéler préoccupante.
Le LNE, l’Inrae, l’IPC et le CTCPA se sont déjà associés dans des initiatives de recherche communes pour développer de nouvelles technologies pour les matériaux recyclés – l’Unité mixte technologique Actia SafeMat et le Réseau mixte technologique Actia ProPack Food –, mais cet accord de cinq ans permettra répondre plus efficacement à l’évolution rapide des demandes sociétales sur les risques sanitaires des matériaux recyclés dans les emballages alimentaires. Cette collaboration permettra à une équipe pluridisciplinaire d’acteurs du secteur de l’emballage de travailler ensemble pour identifier les nombreuses conséquences techniques, sanitaires et économiques de l’utilisation de tels matériaux.
Les futures recherches auront pour objectif d’évaluer les risques associés à certaines utilisations des matériaux recyclés (mise en forme, conditions d’utilisation par l’industrie alimentaire et les consommateurs, et traçabilité) ou à leur gestion (origine, dépôt, vieillissement, et compatibilité avec l’industrie alimentaire et sa transformation) afin d’établir si les matériaux recyclés peuvent être utilisés en toute sécurité et s’il n’y a pas de risques de contamination. Ce consortium créera un cadre pour l’évaluation de la sécurité des matériaux recyclés. En toile de fond de ce partenariat, une meilleure prise en compte des impératifs de l’économie circulaire, enjeu majeur de l’industrie de demain.