Un fonds de 20 millions d’euros pour les viticulteurs en difficulté

Les crises inflationniste, sanitaire et climatique ont sévèrement impacté plusieurs bassins viticoles. Face à cette conjoncture exceptionnelle pour la filière vitivinicole sur les plans climatique et économique, le Gouvernement a réagi en mettant en place une réforme de l’assurance climatique multirisque, en vigueur depuis le 1er janvier 2023, dotée de 680 millions d’euros. Cette réforme offre une couverture contre les aléas climatiques. De plus, le Gouvernement a annoncé un plan massif de soutien le 6 février dernier, comprenant 200 millions d’euros pour une campagne de distillation de crise et 30 millions d’euros (pouvant aller jusqu’à 38 millions d’euros selon les besoins) pour la mise en œuvre d’un plan d’arrachage sanitaire en Gironde.

Confronté à la persistance d’une situation économique difficile dans certains bassins de production, le Gouvernement, en collaboration avec l’initiative de Jean-René Cazeneuve, rapporteur général du budget et député du Gers, département touché par des épisodes de mildiou, va mobiliser 20 millions d’euros pour instaurer un fonds d’urgence visant à soutenir immédiatement les viticulteurs en difficulté de trésorerie, notamment dans le Sud-Ouest. Ce dispositif sera affilié au régime de minimis agricole. Cet engagement se concrétise par un amendement au projet de loi de finances de fin de gestion 2023, adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le mercredi 8 novembre.

Le Gouvernement se tient aux côtés des viticulteurs confrontés à une situation économique exceptionnelle, en envisageant des outils de soutien conjoncturels adaptés en complément des dispositifs déjà en place. À un niveau structurel, compte tenu des multiples difficultés rencontrées par la filière, la réflexion devra s’orienter vers des outils d’intervention cohérents avec la stratégie prospective en cours d’élaboration par la filière, afin de permettre aux viticulteurs de redresser la situation sur le long terme.