Le plan gouvernemental renforcé de reconquête de notre souveraineté sur l’élevage a été lancé au Salon International de l’Agriculture 2024 avec une ambition claire : produire ce que nous consommons.
L’axe 5 de ce plan vise notamment à développer la recherche et l’innovation, dans l’objectif de replacer l’éleveur et son exploitation au cœur de la transition agro-écologique et climatique, tout en renforçant la compétitivité de nos élevages et l’attractivité du métier d’éleveur.
Dans ce contexte, le ministère a organisé fin mai, un séminaire scientifique et technique, associant les acteurs de l’élevage, le monde de la recherche et les professionnels.
Ce séminaire a débuté par un constat partagé du bilan des actions de Recherche & Développement, présenté par les Instituts techniques agricoles et les organismes de recherche, en mettant en avant les avancées récentes permises par la recherche, en terme par exemple d’amélioration génétique ou de gestion technique des troupeaux.
Les interprofessions ont ensuite exprimé leurs attentes vis-à-vis de celles-ci pour permettre de renforcer la souveraineté des filières de l’élevage et d’améliorer leur résilience, tout en accroissant la contribution des filières d’élevage à la décarbonation.
Des actions concrètes pour l’avenir de l’élevage
Des propositions d’actions ont ensuite pu être discutées sur la base de travaux préparatoires des Instituts techniques agricoles.
Celles-ci concernaient notamment l’élaboration de référentiels technico-économiques et organisationnels adaptés aux enjeux de transition et de transformation de l’élevage ou encore l’accompagnement et le développement d’outils pour permettre la transition et la transformation des exploitations.
Ces propositions seront intégrées dans un méta-programme de recherche qui pourra être déposé à l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Transitions et Souveraineté » prévu dans la mesure 35 du Pacte d’orientation pour le renouvellement des générations en agriculture. Cet AMI vient d’être ouvert par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, dans le cadre du Programme national de Développement agricole et rural (PNDAR) financé par le Compte d’affectation spéciale développement agricole et rural (Casdar).
Cet événement a ainsi contribué à répondre à la première recommandation de l’avis du Conseil économique, social et environnemental : « Relever les défis de l’élevage français pour assurer sa pérennité » visant à « réaliser la synthèse de l’ensemble des résultats des recherches, expérimentations et travaux menés afin de construire un méta-programme pluriannuel de recherche, fondamentale et appliquée, pour relever les grands défis de l’élevage. »