Une saison estivale « remarquable » s’est réjouie Olivia Grégoire, la ministre chargée du Tourisme, lors de son premier bilan de l’été, chiffré par l’Insee, Atout France et […]
Une saison estivale « remarquable » s’est réjouie Olivia Grégoire, la ministre chargée du Tourisme, lors de son premier bilan de l’été, chiffré par l’Insee, Atout France et ADN Tourisme. 35 millions de Français sont partis en vacances, soit 7 Français sur 10 – certains au nom du « patriotisme touristique », et rempli les caisses des nombreux acteurs du tourisme qui ont vu leurs chiffres d’affaires grimper. Ce très bon bilan (un taux d’occupation de l’hébergement de 80 % en juillet !) s’appuie aussi sur les clientèles européennes et anglo-saxonnes qui ont répondu présentes en masse. Des résultats salués par la profession car, entre les épisodes de canicule, les incendies, les difficultés de l’aérien, la guerre en Ukraine, la hausse de l’inflation et la pénurie de main-d’œuvre dans des secteurs aussi stratégiques que l’hôtellerie et la restauration, rien ne prédisposait à un tel succès.
Ces chiffres prennent d’autant plus d’ampleur qu’ils dépassent même ceux qu’on a pu connaître en 2019 avant la pandémie : 10 % en plus de dépenses en cartes bancaires dans les hôtels et les restaurants, une hausse de 18 % du chiffre d’affaires des parcs de loisirs en juillet avec des records pour le Futuroscope ou la Mer de Sable, des recettes par chambre d’hôtel en augmentation de 22 et même de 30 % en Paca et en Île-de-France – la clientèle des États-Unis et du Golfe a notamment retrouvé ses établissements de luxe… et une augmentation des nuitées dans les campings de 5 à 7 % (imputée au retour des touristes hollandais, belges, allemands et britanniques). Il faut ajouter à cela quelque 23 millions de billets écoulés en juillet et en août par la SNCF, soit +10 % et 25 millions de visiteurs étrangers pour 15 milliards d’euros de recettes !
Après l’été 2020 sous pandémie (61 milliards d’euros de recettes touristiques perdues) et le rebond de 2021, on s’attendait à une saison plutôt moyenne, au vu des feux de forêt et autre crise mondiale. Ce point d’étape à deux jours de la fin du mois d’août est très rassurant et augure une belle arrière-saison (septembre et octobre), avec des taux de réservation déjà supérieurs à ceux de l’an dernier qui donnent à penser à des résultats records en nombre de visiteurs en 2022. Le tourisme, « locomotive de l’économie [française] » pour la ministre représente plus de 8 % du PIB et deux millions d’emplois directs et indirects dans un pays qui devrait rester la première destination mondiale. Les entreprises qui ont souscrit un prêt garanti par l’État pendant la crise sanitaire peuvent souffler : si « au 30 juin [seulement] 10 % des PGE étaient remboursés en intégralité », a souligné la ministre, elles ont jusqu’en 2026 pour le rembourser.