Le 1er novembre, jour de fête nationale en Algérie, le Département de la Seine-Saint-Denis a inauguré l’œuvre « Le Vigilant », don de l’artiste plasticien algérien […]
Le 1er novembre, jour de fête nationale en Algérie, le Département de la Seine-Saint-Denis a inauguré l’œuvre « Le Vigilant », don de l’artiste plasticien algérien de renommée internationale Rachid Koraïchi, installée au parc départemental Georges-Valbon à La Courneuve. Cette œuvre monumentale inédite a été réalisée en mémoire des victimes ayant combattu pour l’indépendance de l’Algérie.
Étaient présents ce 1er novembre aux côtés de l’artiste Stéphane Troussel, président du Département de la Seine-Saint-Denis, Dominique Dellac, vice-présidente chargée du patrimoine culturel, de la mémoire, du tourisme et de l’éducation artistique et culturelle, Saïd Moussi, ambassadeur d’Algérie, Abdelmalek Maoudj, consul d’Algérie, ainsi que des familles de victimes de la guerre d’Algérie, dont la famille de Fatima Bedar, victime de la répression du 17 octobre 1961.
Pour créer « Le Vigilant », Rachid Koraïchi a fait appel à Factum Arte, un atelier de production de renom basé à Madrid, et à la fonderie Kaparos Art Foundry située à Athènes. La réalisation de la sculpture est passée par plusieurs étapes exigeant chacune de la patience et une grande attention : élaboration d’un fichier digital à partir d’un dessin fait à la main par l’artiste, création de moules en élastomère, fonte du bronze « à la cire perdue », polissage, assemblage des pièces et enfin patinage complet de la sculpture.
Rachid Koraïchi est né en Algérie, à Ain Beïda, en 1947. Après une formation aux Beaux-Arts d’Alger, il intègre les Beaux-Arts et les Arts décoratifs de Paris. Son travail, qui fait de la gravure le lien entre peinture et sculpture et porte sur tous les matériaux et toutes les techniques, a été exposé dans le monde entier : à la Biennale de Venise en 2001, au MoMa à New York… Artiste complet, également diplômé en urbanisme et en architecture, il s’inscrit dans une démarche profondément militante. Nourri depuis l’enfance de philosophie soufie, ardent défenseur de la paix et du dialogue interreligieux, il a notamment créé un « jardin-cimetière » pour les migrants morts en mer, à Zarzis en Tunisie.