Les élus du Département réunis en Assemblée départementale ce matin autour de Marie-Christine Cavecchi, présidente du Département, demandent au Gouvernement de soumettre par voie législative une […]
Les élus du Département réunis en Assemblée départementale ce matin autour de Marie-Christine Cavecchi, présidente du Département, demandent au Gouvernement de soumettre par voie législative une modification du mode de gouvernance du SIAAP afin d’intégrer le Département du Val-d’Oise et les communes exposées dans son Conseil d’administration.
Le Val-d’Oise est impacté par les nuisances des installations du SIAAP, notamment sa station d’épuration la plus importante, l’usine Seine Aval, située sur les communes d’Achères, Maisons-Laffitte et Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines, qui traite à elle seule près de 60 % des eaux usées de l’agglomération parisienne. Les communes de La Frette-sur-Seine, Herblay-sur-Seine et Cormeilles-en-Parisis sont les plus exposées à ces nuisances. Par ailleurs, l’usine Seine Grésillons, située sur la commune de Triel-sur-Seine, couvre les besoins de dix-huit communes du Val-d’Oise et des Yvelines.
« Depuis plusieurs années, quelques incendies et accidents chimiques majeurs s’y sont développés de façon inquiétante, sans que les élus locaux valdoisiens n’en soient informés dans des délais convenables ni associés aux mesures de protection et de traitement prises. Confronté à un audit de sécurité sévère en 2019 (note de 1,5 sur 5), le SIAAP s’était engagé à revoir entièrement sa sécurité et les moyens déployés dans les trois ans. En octobre dernier, nouvel incident dans l’usine Seine Aval avec la fuite de 4 tonnes de biogaz dans l’atmosphère. Les élus du Val-d’Oise restent très inquiets de l’avancée des actions de sécurité mises en place jusqu’à aujourd’hui. En demandant d’intégrer le Conseil d’administration du SIAAP, les élus du Conseil départemental et des communes veulent s’assurer que les enjeux de sécurité et de santé des riverains et la gestion des risques environnementaux soient la priorité du SIAAP », précise Marie-Christine Cavecchi.
Pour des raisons historiques, seuls les Départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et de la Ville de Paris siègent au conseil d’administration du syndicat, excluant de fait les Départements de grande couronne. Le Département des Yvelines a également demandé récemment au Gouvernement d’être intégré à la gouvernance du SIAAP par voie législative.