Vers une meilleure prise en charge de la ménopause

Le 10 avril 2025, le gouvernement a salué la qualité du rapport remis par la députée Stéphanie Rist (photo), fruit d’une mission menée en collaboration avec l’Inspection […]

Le 10 avril 2025, le gouvernement a salué la qualité du rapport remis par la députée Stéphanie Rist (photo), fruit d’une mission menée en collaboration avec l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). Ce rapport, qui propose 25 recommandations concrètes, entend inscrire la ménopause comme un véritable enjeu de santé publique, à la hauteur des 17 millions de femmes concernées en France.
Trop longtemps ignorée, parfois entourée de silence ou de stigmatisation, la ménopause doit désormais faire l’objet d’une reconnaissance plus large, tant dans le système de santé que dans la société dans son ensemble. C’est l’engagement affiché par Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Yannick Neuder, ministre délégué à la Santé et à l’Accès aux soins, et Aurore Bergé, ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes. À l’occasion de la remise du rapport, le Gouvernement a décliné quatre priorités majeures pour faire évoluer les politiques de prévention et d’accompagnement.
• Une consultation dédiée à la ménopause
Chaque femme pourra bénéficier, dès les premiers signes, d’une consultation spécifique auprès d’un professionnel de santé – médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme. Cette consultation intégrera une approche globale, prenant en compte les aspects gynécologiques, cardiovasculaires et ostéo-articulaires de cette période de la vie. Cette mesure s’inscrit dans la continuité des engagements pris par le président de la République en matière de santé des femmes.
• Informer dès le plus jeune âge
Pour briser les tabous et éviter que la ménopause ne reste un angle mort de la santé publique, le Gouvernement veut renforcer l’information et la sensibilisation. Cette démarche passera notamment par l’intégration du sujet dans les programmes éducatifs, en lien avec le ministère de l’Éducation nationale. Des ressources actualisées seront également mises à disposition sur les sites publics de santé, accompagnées d’une campagne nationale d’information à destination des femmes.
• Faire progresser la recherche
La ménopause deviendra un axe prioritaire des futurs appels à projets de recherche lancés par le ministère de la Santé. L’objectif est de mieux comprendre les enjeux médicaux et psychologiques liés à cette transition et de garantir aux femmes des traitements et des recommandations fondés sur des preuves scientifiques solides.
• Adapter les conditions de travail
Enfin, le gouvernement souhaite une meilleure prise en compte de la ménopause dans le monde professionnel. Elle sera intégrée aux visites médicales de mi-carrière, dès l’âge de 45 ans. En parallèle, une étude économique commandée à France Stratégie évaluera les impacts de la ménopause sur l’emploi des femmes et visera à identifier les leviers pour mieux les accompagner dans leur parcours professionnel.
Avec ces premières annonces, le Gouvernement amorce un changement de regard sur la ménopause, dans une volonté d’écoute, de reconnaissance et de justice en matière de santé des femmes.