Le Val-de-Marne continue d’investir – plus de 400 millions d’euros en 2022, un niveau record – pour développer un service public toujours plus performant. Cette rentrée de […]
Le Val-de-Marne continue d’investir – plus de 400 millions d’euros en 2022, un niveau record – pour développer un service public toujours plus performant. Cette rentrée de septembre est ainsi marquée par l’ouverture du collège public Nelson-Mandela à Champigny-sur-Marne, le 107e du département. Mais pas seulement. D’autres actions d’ampleur sont menées, comme le chantier de reconstruction du collège Georges-Brassens à Villeneuve-le-Roi. Trois objectifs ont été annoncés lors du lancement de ce projet phare en 2018 : en maîtriser les coûts, donner priorité à sa fonctionnalité et son accessibilité et lui assurer une performance environnementale et énergétique exemplaire.
Quatrième collège de nouvelle génération du Val-de-Marne, cet établissement classé en Réseau d’éducation prioritaire (Rep) sera très peu énergivore. Son label « bâtiment passif » et sa certification « Haute qualité environnementale – bâtiment durable » seront la preuve de son excellente efficacité énergétique, notamment par l’utilisation de briques claires. L’installation de plus de 500 m2 de panneaux photovoltaïques ou hybrides permettra de couvrir 45 % des consommations électriques et une grande part des besoins en eau chaude sanitaire. Le président du Val-de-Marne Olivier Capitanio l’a répété à plusieurs reprises : il veut faire du Val-de-Marne « le premier département francilien en matière de production d’énergie photovoltaïque à l’horizon 2027-2028 ».
Doté d’un vrai confort, le collège accueillera à terme 600 élèves dans 24 classes, disposera d’une salle de restauration, d’une salle polyvalente, d’un espace parent, d’un gymnase et d’un plateau sportif extérieur. Pour lutter contre les nuisances sonores générées par la proximité de l’aéroport d’Orly (plus grosse contrainte du chantier d’ailleurs), mais aussi le risque d’inondation auquel le collège est exposé en cas de crue de la Seine, les fenêtres seront équipées de triple vitrage et les sols seront surélevés et protégés. Les eaux de pluie seront récupérées et permettront d’alimenter les sanitaires, évitant les rejets dans le réseau d’assainissement. Autre détail qui compte, le préau couvert de 500 m2 sera construit avec du polycarbonate pour réduire le bruit pendant les récréations.
Un effort sera également apporté au respect de la biodiversité via la plantation de 87 nouveaux arbres, des haies et des massifs arbustifs, dans le cadre du Plan « 50 000 arbres » dont l’ambition est de verdir considérablement le Val-de-Marne afin de réduire les effets du dérèglement climatique. À la fin des travaux du collège, la Cité mixte régionale dont fait partie le bâtiment actuel sera supprimée. Le front du nouveau bâtiment sera construit le long de l’avenue Le-Foll pour redonner à l’établissement un vrai visage urbain, jusqu’ici invisible depuis la rue.
Le collège devrait être achevé en septembre 2023, les espaces extérieurs seront livrés un an plus tard. Budget : 34 180 000 d’euros financés par la collectivité qui en assure la maîtrise d’ouvrage et 422 182 euros par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie. À noter qu’il sera rebaptisé, car son nom, déjà utilisé dans un département limitrophe, créait de la confusion. Cet été, les habitants de Villeneuve-le-Roi ont donc été invités à choisir entre quatre noms de femmes illustres pour remplacer celui de Georges Brassens : l’helléniste et traductrice Jacqueline de Romilly, la poétesse franco-italienne Christine de Pizan, l’écrivaine de la Renaissance Louise Labé ou l’égyptologue Christiane Desroches Noblecourt. Rendu de la décision ces prochains jours.