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Département : l’Essonne transforme ses territoires

Par Gilbert Caron
Publié le 18 juin 2025 à 11h01 – Temps de lecture : 5 minutes

Réunie en Commission permanente, l’assemblée départementale de l’Essonne a validé plus de 15 millions d’euros d’investissements à destination des territoires, dans un contexte financier toujours plus tendu pour les collectivités. Ces décisions traduisent une volonté politique claire : continuer à répondre aux besoins concrets des Essonniens, tout en préparant l’avenir.
Malgré les contraintes budgétaires qui pèsent sur les finances locales, le Conseil départemental n’entend pas ralentir son action. À travers un large éventail de projets, il confirme sa vocation de partenaire stratégique des communes, de moteur du développement urbain, culturel et sportif, et de pilier des politiques sociales.

Bâtir l’Essonne de demain : un partenariat fort avec les territoires
Plus de quatre millions d’euros ont été engagés pour soutenir les communes, via les dispositifs des Contrats Terre d’Avenirs et Contrats ruraux. Ces fonds, essentiels pour la réalisation de projets structurants, participent au renouvellement des équipements publics, à la transition écologique et à la valorisation des patrimoines locaux. De la création d’un terrain synthétique à Ollainville à la réhabilitation d’un corps de ferme à Forêt-Sainte-Croix, en passant par la modernisation d’églises ou de salles polyvalentes, l’aide départementale irrigue l’ensemble du territoire, des centres urbains aux communes rurales les plus modestes.
Pour Michel Bournat, vice-président en charge des partenariats territoriaux, ces investissements illustrent une ambition forte : celle d’une solidarité territoriale qui ne laisse aucune commune de côté, dans une logique de développement équilibré.

Accélérer la transformation urbaine dans les quartiers prioritaires
Le Département renforce également son soutien aux opérations de renouvellement urbain, en mobilisant plus de six millions d’euros à travers son Fonds départemental de renouvellement urbain (FDRU). Quatre grands projets bénéficient de cet accompagnement : à Épinay-sous-Sénart, Brunoy, Vigneux-sur-Seine et Montgeron, les quartiers se transforment. Démolitions, reconstructions, nouvelles maisons de santé, espaces publics repensés et circulations douces : le changement est profond. Ces interventions s’inscrivent dans le cadre du Nouveau Programme national de Renouvellement urbain (NPNRU), dont le Département reste un acteur majeur.

Culture, sport, loisirs : investir dans les dynamiques collectives
Avec plus de 2,3 millions d’euros investis, le Conseil départemental affirme le rôle central de la culture et du sport dans la cohésion sociale. L’accompagnement des clubs de haut niveau, des comités sportifs et des structures locales s’intensifie, tout comme le soutien aux projets culturels innovants. Que ce soit à travers les aides aux clubs, à la formation, aux pratiques sportives en zones rurales, ou par le financement de créations artistiques à Grigny, Milly-la-Forêt ou Savigny-sur-Orge, le Département mise sur l’émancipation individuelle et la vitalité collective.
Les îles de loisirs du Port aux Cerises et d’Étampes continuent d’offrir des espaces de respiration accessibles à tous. Et les Maisons Sport Santé reçoivent un appui renforcé pour développer la pratique sportive adaptée aux publics les plus fragiles.
Pour Sandrine Gelot, vice-présidente en charge de la culture, du sport, de la jeunesse et de la vie associative, cette politique illustre un objectif clair : permettre à chaque habitant de s’épanouir, quel que soit son lieu de vie ou sa condition.

Solidarité et accompagnement : des engagements concrets
Enfin, plus de 2,5 millions d’euros ont été attribués pour répondre aux besoins des publics les plus fragiles. De la prévention de la perte d’autonomie à l’accompagnement des jeunes en difficulté, en passant par la lutte contre les violences conjugales ou le soutien aux jeunes aidants, les actions sont multiples et ciblées. Le programme Jade D, qui offre des temps de répit aux jeunes aidants à travers la création audiovisuelle, fait partie des initiatives soutenues. De même, les dispositifs Vita’lis, à destination des jeunes en rupture sociale, témoignent de l’implication du Département dans les parcours d’insertion.
La prévention des violences et l’aide aux victimes demeurent également une priorité. Cinq associations spécialisées, actives dans tout le département, bénéficieront d’un financement pour poursuivre leurs actions de formation, d’accueil et d’accompagnement juridique. La protection animale, souvent en marge des grandes politiques publiques, trouve également sa place dans l’action départementale, avec près de 50 000 euros versés à une vingtaine d’associations.
Pour Dany Boyer et Alexandre Touzet, vice-présidents en charge respectivement de la solidarité et de la prévention, ces engagements relèvent d’un véritable choix politique : celui d’une Essonne protectrice, attentive aux fragilités, et résolument tournée vers la cohésion.

Une ligne claire, malgré les tensions financières
Pour François Durovray, président du Conseil départemental, ces décisions traduisent une volonté inchangée d’agir, même dans un contexte marqué par une pression accrue sur les budgets. « Même au-delà de nos compétences obligatoires, nous faisons le choix d’intervenir. C’est notre responsabilité, en tant que collectivité de proximité. Agir pour nos territoires, c’est offrir aux Essonniens des réponses concrètes, là où ils vivent », souligne-t-il.
À l’issue de cette Commission, une chose est claire : le Département de l’Essonne reste un acteur central de l’aménagement du territoire, de la solidarité de proximité et de l’innovation sociale. Plus qu’un soutien financier, c’est une vision d’avenir partagée avec les communes, les associations et les citoyens qui se dessine, projet après projet.