Une expérimentation de chaussidou est actuellement menée par le Département de l’Essonne sur le pont de la RD 131 à Briis-sous-Forges, franchissant l’autoroute A10 et les […]
Une expérimentation de chaussidou est actuellement menée par le Département de l’Essonne sur le pont de la RD 131 à Briis-sous-Forges, franchissant l’autoroute A10 et les voies TGV près de la gare autoroutière.
L’expérimentation du chaussidou
Pour répondre à la nécessité d’une liaison cyclable de part et d’autre du pont de la RD131 (sur les RD131 vers Vaugrigneuse et RD152 vers Courson), une expérimentation est menée par le Département de l’Essonne sur le pont franchissant l’autoroute A10 et les voies TGV. Celle-ci consiste en la matérialisation d’une chaussée à voie centrale banalisée aussi appelée « chaussidou » (que l’on peut également écrire « chaucidou »).
Cet aménagement a été réalisé sur le pont existant, sur une longueur d’environ 170 m, avec une limitation à 30 km/h.
Pour ce faire, un protocole a été mis en place avec notamment l’installation de mesures physiques avant/après (trafic, vitesse, trajectographie pour vélos et véhicules motorisés), mais aussi la pose de panneaux d’information pour les riverains et usagers.
À l’issue de l’expérimentation, et selon les retours d’expérience et les études de circulation, il sera décidé de la suite à donner : la pérennisation de l’aménagement ou un retour à l’état initial.
Qu’est-ce qu’un chaussidou ?
Une chaussée à voie centrale banalisée ou chaussidou permet de matérialiser un espace pour les cyclistes, sur des routes trop étroites pour accueillir des aménagements cyclables classiques.
Elle partage la chaussée en 3 voies :
• une voie centrale pour la circulation à double sens des véhicules motorisés : voitures, camions ou motos ;
• deux bandes latérales pour la circulation des vélos.
Mode d’emploi
Le mot « chaussidou » est la contraction de « chaussée » et de « doux ». C’est un concept qui vient de Suisse.
• Les règles de circulation pour les automobilistes
En voiture, 3 cas de figure se présentent :
– la route est dégagée : je circule au centre de la chaussée ;
– un véhicule se présente en face : je me rabats sur la droite pour croiser le véhicule, tout en vérifiant qu’il n’y a pas de vélo sur la bande latérale ;
– je croise un véhicule et il y a un vélo sur la bande cyclable : je me rabats à droite sur la bande latérale, je reste derrière le vélo, j’attends que le véhicule soit passé pour doubler le cycliste. Une fois le cycliste doublé, si aucun véhicule ne se présente face à moi, je reste sur la voie centrale.
• Les règles de circulation pour les deux-roues et les piétons
– à vélo : je circule à droite de la route derrière la ligne discontinue ;
– à pied, en scooter ou en cyclomoteur : je peux circuler comme les vélos à droite de la route ;
– à moto : je respecte les mêmes règles de circulation que les voitures.
Comment circuler ?
On envisage une chaussée à voie centrale banalisée lorsque :
• un aménagement cyclable classique ne peut pas être réalisé ;
• le trafic routier n’est pas trop important ;
• les conditions de visibilité sont suffisantes, notamment dans les virages.
Un chaussidou, est-ce dangereux ?
Certains automobilistes ou cyclistes peuvent ressentir de l’appréhension en se retrouvant face à une seule voie centrale à double sens. Mais les résultats des expérimentations ne montrent pas une hausse des accidents sur ce type de chaussée.
Les chaussidous incitent à une circulation apaisée : les automobilistes sont plus prudents et contrôlent leur vitesse, ce qui sécurise le parcours des cyclistes.