La nouvelle maquette de formation du diplôme d’études spécialisées de médecine générale est publiée au Journal officiel de ce 9 août 2023. La médecine générale était la seule spécialité médicale à n’avoir que trois années de formation en troisième cycle de médecine, sans phase de consolidation, ni d’accès au statut de docteur junior. Cet allongement de la formation vise à rénover et compléter la formation des futurs médecins généralistes, à accompagner les jeunes professionnels dans leur futur exercice et faciliter leur installation dès la fin du cursus de formation.
Cette année supplémentaire sera essentiellement effectuée en stage ambulatoire (cabinet libéral, maisons de santé pluriprofessionnelles…) sous un régime d’autonomie supervisée par un ou plusieurs praticiens agréés-maîtres de stage des universités. Les internes concernés seront incités à réaliser ces stages dans les zones sous denses. Sur la base du projet professionnel de l’étudiant, le stage pourra aussi être réalisé en centres de santé, en établissements de santé et d’autres types de structures (services de protection maternelle et infantile, services de planification familiale par exemple). Cette expérience diversifiée préparera les futurs médecins de soins ambulatoires de première ligne à des exercices complémentaires dans les territoires.
Fruit des concertations menées par quatre personnalités qualifiées désignées par le ministère de la Santé et de la Prévention et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la nouvelle maquette de formation présente comme principales évolutions :
• une révision des connaissances et des compétences à acquérir, avec l’objectif de mieux former les étudiants au suivi au long cours des patients atteints de pathologies chroniques et à la prise en charge des personnes tout au long de leur vie dans une dimension globale incluant la santé mentale ;
• pour renforcer l’expression et la préparation des projets professionnels des étudiants, l’introduction d’un stage libre dans la phase d’approfondissement, orienté sur les thématiques prioritaires suivantes : santé des personnes âgées, santé des femmes, santé des enfants et santé mentale ;
• l’introduction d’une formation pour renforcer l’accompagnement à l’installation et faciliter l’ancrage territorial ;
• l’ajout d’une phase de consolidation, organisée en deux stages semestriels, sous un régime d’autonomie supervisée, dans des lieux agréés en pratique ambulatoire dans lesquels exercent un ou plusieurs médecins généralistes.
La nouvelle maquette de formation entrera en vigueur à la rentrée universitaire 2023-2024 et les premiers étudiants entreront en 4e année de formation à la rentrée universitaire 2026-2027.
Cette réforme pédagogique constitue un tournant important pour les médecins de soins ambulatoires et une nouvelle étape pour consolider l’organisation des soins primaires dans notre pays. Elle permettra, à court terme, de renforcer significativement la réponse aux besoins de santé, partout en France.